Vendée Globe / Plus de "confort" pour BT

Après une semaine passée au sec, le 60 pieds IMOCA BT de Sébastien Josse a retrouve la mer ce Vendredi à Lorient, où l'équipe a tout empaqueté et organisé en vue du grand départ pour les Sables d'Olonne Vendredi 17 Octobre.


Un petit tour rapide à l'abri du hangar, tel était le programme pour la semaine qui vient de s'écouler. Dernier check-up complet, nettoyage et inspection de la coque afin d'arriver aux Sables avec des dessous immaculés, quelques détails à optimiser ça et là: "Etant donné que le bateau est prêt depuis un petit moment, nous avons pu nous permettre de travailler sur des points que nous aurions négligé dans le cas d'un traditionnel rush de dernière minute", expliquent les membres de l'équipe à terre. Le profil de quille a été soigné, l'appendice présentant aujourd'hui une surface sans la moindre aspérité, et il en va de même pour la coque. Une glisse parfaite ne s'obtient pas sans quelques efforts !

A l'intérieur, l'équipe s'est concentrée sur l'installation électronique dont on connaît l'importance cruciale en termes de stratégie, récupération et de traitement des données météo en tête. "On a aussi travaillé sur le confort", concède Paul-Ed Henry, responsable de la logistique, non sans un brin d'humour. "Nous avons installé un petit miroir pour Seb, au cas où il voudrait s'assurer de son look avant de répondre aux appels vidéo, et ajouté quelques pochettes de rangement vers la cuisine pour les bocaux d'épices. Toutes les provisions sont emballées et prêtes à être embarquées, ce qui sera fait samedi."

A l'inverse de certains de ses concurrents, Sébastien Josse n'est pas un adepte du régime 100% déshydraté, comme il nous l'explique : "En course, la nourriture est un carburant mais je ne fais pas de concession là-dessus, car c'est le seul petit élément de confort qu'il m'est possible de conserver. J'embarque 100 kilos de provisions, dont seulement 30% de déshydaté, que je mange lorsque les conditions ne me permettent pas de faire un 'vrai' repas - c'est-à-dire de réchauffer un plat préparé. La plupart du temps, les repas sont expédiés, car il y a toujours une voile à régler, un fichier météo à analyser, une réparation à effectuer. Et même s'il n'y avait pas grand-chose à faire, je me dirais que 15 minutes sont mieux employées à dormir qu'à manger en prenant mon temps. J'ai besoin de 5000 à 6000 calories par jour en fonction de la température, ce qui représente environ le double des besoins d'une personne en environnement urbain (ce chiffre grimpe à 8000 calories / jour dans le grand Sud !). Pour mon eau, j'ai un dessalinisateur qui peut produire 1,5 litres à l'heure."

Source : BT Team Ellen