Au classement de 5 heures, ce matin, Loïck Peyron sur Gitana Eighty a repris sur tous ses poursuivants. Jean Le Cam sur VM Matériaux comme Sébastien Josse (BT) accuse un débours supplémentaire de huit milles par rapport au classement de samedi soir. Un recul dérisoire mais qui compte psychologiquement : il n’y a pas meilleur moyen de mettre un coup au moral de ses adversaires que de faire sentir qu’on est en inamovible dans le rôle du patron. D’autant plus que derrière ce trio de tête l’addition commence à être nettement plus salée. Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac 2), quatrième, est relégué à plus de 60 milles et Roland Jourdain (Veolia Environnement) en huitième position, à plus de cent.
Résumé de la première semaine :
Au vu des classements de ce matin, il est à craindre que certains concurrents ne trouvent dans leur petit déjeuner qu’une bonne vieille soupe à la grimace. D’autant que le trio de tête semble maintenir des vitesses susceptibles de continuer à creuser l’écart. Leurs poursuivants pourront se consoler en se disant qu’ils ont échappé au piège qui s’est refermé sur Marc Guillemot et dans une moindre mesure Dee Caffari (Aviva), qui ont subi le dévent des Canaries à plus de 50 milles de leur bordure ouest. Le skipper de Safran l’a payé au prix cher puisqu’il se retrouve relégué en 15ème position à 272 milles de la tête de flotte. Seul Michel Desjoyeaux, à bord de Foncia pouvait avoir le sourire à l’arrière du peloton. Pointé à 640 milles de la tête, il avançait à 13,9 noeuds et se montrait, de loin, le plus rapide de la flotte. Pendant ce temps Derek Hatfield sur Algimouss – Spirit of Canada se débattait dans des calmes au large de la Galice. Son bateau était pointé ce matin à moins de 3 nœuds de vitesse moyenne pour la nuit…
Reste que l’essoufflement de l’alizé peut encore redistribuer bien des cartes. Samedi était journée de repos et de détente sur la flotte. Ce dimanche pourrait se révéler sous haute tension.
Source : Vendée Globe