« Il reste une journée et demie de régate, ce sont les derniers milles, il faut tout donner et on verra bien comment ça va se finir car c’est très serré ! Il y a bien sur un scénario que je préfèrerai mais c’est difficile pour l’instant de voir comment ça va se passer…. Ce matin on a eu pas mal de grains et il y en a encore qui sont menaçants, ça fait des d’aléas sur la route, ça perturbe la marche du bateau. Je regardais encore les routages tout à l’heure et 15 minutes seulement nous séparent avec Gildas, avec un avantage pour moi. Mais ça ne change pas grand-chose ma façon de naviguer, je fais la meilleure trajectoire possible. Il ne faut pas trop y penser, il faut essayer de faire abstraction de ça pour faire au mieux. Même François Gabart derrière avance bien, on ne se sait jamais ce qu’il peut se passer sur le finish. C’est un peu tendu… J’essaie de barrer le plus possible, je dors beaucoup moins que la semaine dernière par exemple, je dors le strict minimum pour être en forme et du coup je barre, je règle et j’essaie de faire avancer le bateau le plus vite possible. J’ai eu une route assez longue par rapport aux autres, ça m’a rallongé un peu c’est pour ça sans doute que je n’ai toujours pas fait les meilleures performances en 24 heures. Depuis qu’on a commencé à traverser l’Atlantique, on fait de bonnes moyennes ; ce sont des conditions assez exceptionnelles, le bateau avance super bien jour et nuit, c’est quand même assez sympa. J’ai encore 327 milles à faire et des empannages, il va falloir bien prendre les bascules la dernière journée donc j’ai intérêt à rester clair dans ma tête ; il peut encore se passer des choses. » Erwan Tabarly, Athema, à la vacation de midi.