Transat BPE / «C'est le moment de tout donner» pour Troussel

Alors que les hommes du sud (Morvan, Gabard, Tabarly) bénéficient d'un flux de vent régulier et soutenu, plus au nord, Financo traverse, depuis hier en fin de journée, une zone de calme. Nicolas Troussel, toujours en tête, ne lâche rien même si la fatigue commence à se faire sentir.


Tout dessus !
Les écarts se resserrent et les routes convergent. On pourrait bien assister à un deuxième départ au beau milieu de l'Atlantique à mi-parcours de la Transat BPE.
Nicolas Troussel tient tête. Contraint de naviguer la télécommande à la main et l'œil sur le compteur, la faute à une girouette défaillante qui le prive de la navigation sous pilote en mode vent. Sous spi, dans des petits airs irréguliers, la tâche est rude pour le skipper de Financo qui pourtant réussit à faire plus de vitesse que ses voisins. «Comme je suis obligé de barrer beaucoup, je suis vraiment toujours sur les réglages et la recherche des bons angles de vent ; Du coup, je vais plus vite que si j'utilisais le pilote» philosophe Nicolas.

Ne rien lâcher
«J'ai hâte que le vent rentre. Je savais depuis le début que ceux qui sont au sud étaient bien placés. Ils ont plus de vent que nous et avancent mieux, mais même s'ils reviennent, ça reste encore raisonnable». En effet, le groupe de Gildas Morvan, Erwan Tabarly et François Gabart, qui, hier, était pointé plus de 70 milles derrière Nicolas Troussel est, ce matin, à 40 milles et désormais classés juste derrière le podium. «C'est le moment de tout donner » affirme Nicolas, « Il faut sortir de là, tout donner et mettre du charbon pour retrouver de l'air au plus vite ».

La messe n'est pas dite, il reste encore la moitié du parcours à courir. C'est une flotte monotype et les Figaro Bénéteau 2 ont des vitesses pratiquement égales, le marin faisant finalement la différence. Demain, le vent devrait revenir et Nicolas Troussel, qui tient tête, saura faire parler son expérience. Anticiper, jouer, trouver les bons compromis et savoir faire aussi avec ce qu'on a, c'est tout ce que le skipper de Plougasnou aime.

Source : Financo