Figaro / Pour la Quiberon Solo, Adrien Hardy a la banane…

Place aux techniciens, au corps à corps musclés, aux passages de bouées encombrés ! Du 16 au 19 mai prochain, la baie de Quiberon sera le théâtre d’une confrontation un peu particulière entre Figaro : une épreuve composée exclusivement de parcours banane entre deux bouées et de petits côtiers. Le talentueux Adrien HARDY sur AGIR Recouvrement participe à cette régate avec la détermination et le désir de briller chevillés au corps…




Imaginez trente-trois bateaux de 10 mètres, chacun mené en solitaire sur des parcours très courts ; prenez une poignée des meilleurs skippers du circuit Figaro ; mélangez le tout dans une baie ensoleillée pendant quatre jours et vous obtenez à peu près la Quiberon Solo : « Ce n’est pas de la course au large, c’est un sprint qui va durer 1h-1H30. On en fait trois par jour. C’est très intense, beaucoup plus que la course au large. Il faut tout donner pendant 1H30. S’il y a du vent, c’est vraiment physique. Cela demande de conserver son sang-froid, sa lucidité. C’est un type de navigation très complet. » Si vous ajoutez à cela, le véloce Figaro AGIR et son skipper très prometteur Adrien HARDY vous comprenez bien que la lutte sera des plus féroces à partir du mardi 16 juin….

Pourtant la tâche du nantais ne sera pas aisée, car pour cette régate, « il y a à nouveau les marins qui ont couru la Transat, le plateau sera donc très relevé. Il ressemble à ce qu’on aura cet été sur la Solitaire et les spécialistes de ce type de parcours seront là… »

Quels sont les clés du succès ? « Il faudra être bien sur les réglages du bateau, les manœuvres et toutes les phases de contacts avec les autres figaristes car manier un voilier de 10 mètres autour de trois bouées avec 32 concurrents autour, ce n’est pas forcément évidemment… »

Afin de se présenter sur la ligne de départ dans les meilleures conditions, le skipper d’AGIR s’est entraîné de façon intensive et particulière : « Les entraînements qu’on avait fait en début de saison c’était pour la Transat BPE, les entraînements qu’on est en train de faire en ce moment c’est pour la Quiberon Solo : à chaque fois, les séances de travail sont spécialisées, on travaille quelque chose de particulier. La semaine dernière, je me souviens avoir répété des manœuvres de spi et de contournement de bouée sous le vent, 10 fois, 15 fois, 20 fois jusqu’à temps que ça rentre… avec Tanguy Leglatin, mon entraineur pour me dire ce qui n’allait pas. Et cela pour gagner un tout petit peu, mais ce sont les détails qui font la différence… c’est là-dessus que cela va se jouer. »

Quid du classement ? « Encore une fois, cela va être très serré, je sais que je peux bien faire car je me sens à l’aise sur ce genre de course mais cela se joue à rien du tout. Dans les 10 premiers, c’est très bien. Intérieurement, je me dis que je peux faire dans les cinq, j’ai le niveau. Si je suis en grande forme la semaine prochaine, et si j’ai un peu de réussite dans les manœuvres, dans les placements je peux être dans les cinq… »

Crédits Photos : M.Mochet et E.Allaire
Source : Adrien Hardy