Records / Groupe Bel au large de la Sardaigne

Joint par téléphone cet après-midi, le skipper de Groupe Bel expliquait rencontrer depuis ce matin des conditions de vent plus légères que prévues. Après une première nuit à 15 noeuds de moyenne, la cadence a ralenti au petit jour. Néanmoins, Groupe Bel navigue déjà au large de la Sardaigne à une vitesse moyenne de 11 noeuds. A 14h30, il lui restait 220 milles à parcourir avant le Cap Carthage qu'il devrait atteindre demain jeudi en milieu de journée.



« La première nuit s'est plutôt bien passée. Comme prévu, il y avait du vent au large. J'ai pu faire 15-16 nœuds de moyenne sans problème, avec la Lune et les dauphins. J'ai même traversé un banc de méduses et il y en a partout sur le pont !

Je n'ai pas du tout dormi, seulement des petits sommes de quelques minutes dehors dans le poste de veille, mais pas suffisamment pour récupérer. Je vais certainement faire une petite sieste cet après-midi. Là, je suis sous spi. Il fait grand beau et chaud. La mer est plate et je marche à 11 nœuds sur la route directe avec un vent d'Ouest-nord-ouest qui souffle entre 10 et 12 nœuds.

Je suis au large de la Sardaigne. Il me reste 60 milles à parcourir avant d'arriver à San Pietro (pointe sud Sardaigne) où j'attends une petite accélération du vent. Je suis à 220 milles du Cap Carthage que je prévois d'atteindre demain à la mi-journée.

Notre fenêtre météo s'avère moins favorable que prévue. Nous savons bien que les fichiers météo ne sont pas toujours très fiables en Méditerranée et qu'il est rare d'avoir un vent fort et régulier sur l'ensemble du parcours. De toutes fa&cced il;ons, il n'y a pas 50 solutions : soit tu pars avec un grand coup de Mistral et ça devient très inconfortable, soit tu te bases sur une fenêtre météo un peu plus délicate à négocier comme celle que nous avons choisie, en privilégiant l'angle du vent à sa force.

Cette traversée me permet de naviguer et de valider le bateau. Nos objectifs ont clairement été atteints au niveau de son optimisation au portant. Il va entre 5 à 10% plus vite que nos références de l'an passé. Maintenant, nous ne sommes pas les seuls à progresser et j'attends de voir ce que donne la concurrence.

Les conditions de navigation sont vraiment très agréables. C'est un plaisir d'être en mer et de retrouver des sensations qui m'ont beaucoup manqué ces derniers mois.
»


Rappelons que pour battre le chrono du belge Michel Kleinjans sur cette traversée de la Méditerranée en monocoque et en solitaire, Kito doit franchir la ligne d’arrivée avant jeudi, 17h21 (HF).
Source : Groupe Bel