la Solitaire / Heure de vérité vers 18h00-18h30

Les choses se précisent cet après-midi, alors que les routes des concurrents convergent vers La Corogne, qui n’est plus distante que d’une trentaine de milles. Un partisan de la route à l’est, Yann Eliès (Generali) mène la flotte des 52 marins de cette Solitaire du Figaro déjà formidable. Dénouement espagnol attendu avant même l’heure des tapas, dès 18h00 ce samedi soir.

A 15h ce samedi, le vent de nord-ouest n’a molli que faiblement : il y a encore 20 nœuds sur la zone de course, à une trentaine de milles de l’atterrissage sur La Corogne. L’Atlantique s’est de nouveau désordonné avec la remontée des fonds. Sous spi, sur fond de mer gris argent, les 52 marins de cette 40e Solitaire sont comme on doit l’être dans ces conditions : à fond ! Rivés aux manettes, ils enchaînent des moyennes à 13 nœuds, des surfs à beaucoup plus… Quoiqu’il arrive dans quelques heures en Galice - dont on commence à apercevoir les montagnes depuis la mer - cette étape aura été riche, très riche. « Les concurrents auront rencontré de très nombreuses conditions, allant de la pétole au passage de front, lequel était tout sauf évident à franchir la nuit dernière » témoigne Jacques Caraës, le directeur de course. Il ajoute : « à suivre pour nous c’est une étape formidable, très exaltante, avec un jeu stratégique intéressant à chaque instant… pour les concurrents elle est aussi très éprouvante. Il y a eu très peu de moments pour dormir. Ils vont arriver complètement exténués à La Corogne ».

Crédit : Marmara - Bouchon / Le Figaro


Yann Eliès toujours leader

A qui l’ivresse de la victoire pour oublier la fatigue, alors ? A l’heure où l’on écrit ces lignes, Yann Eliès (Generali) semble le mieux placé. Venant de la fameuse option sud-est, partagée par un petit cinquième de la flotte, il bénéficie à priori d’un meilleur angle par rapport aux marins qui ont privilégié l’ouest, lesquels « vont se retrouver vent arrière et dont les plus extrêmes pourraient même être obligés à se livrer à un jeu d’empannages », avance Jacques Caraës pour hypothèse sans garantie du gouvernement. Nicolas Lunven (CGPI) et Laurent Pellecuer (Arnolfini.fr) sont pour l’heure les dauphins de Yann Eliès, mais les écarts ne sont pas si importants et il y aura probablement du suspense jusqu’au bout, même si tous les tenants de l’option sud-est pointent leur étrave dans les dix premiers. En sus des trois coureurs précités, on trouve dans ce top ten de prestige quatre anciens vainqueurs de la Solitaire, un grand favori et deux outsiders. Leurs noms : Charles Caudrelier Benac (Bostik), Armel Le Cléac’h (Brit Air), Nicolas Bérenger (Koné Elevators), Erwan Tabarly (Athema), Armel Tripon (Gedimat), Michel Desjoyeaux (Foncia), Eric Drouglazet (Luisina). Ceux-là parviendront ils à contenir le retour des hommes du nord ? Réponse dans moins d'une heure.


Source : La Solitaire