La voix laisse transparaître une réelle fatigue mais également la satisfaction d’un travail bien fait. Entre émotion et concentration, Pascal Bidégorry revenait ce midi sur l’incroyable enchaînement d’évènements que son équipage et lui-même venaient de vivre : « On est dans le feu de l’action ! Ce record est extraordinaire. Je n’aurai jamais pensé qu’on pouvait passer les 900 milles. On prend ça avec beaucoup de plaisir, mais ce n’est pas encore fini. On réalisera plus tard. Il y a encore du boulot. Mais une chose est sûre, c’est que ce bateau est une réussite à tout point de vue. Je ne pensais pas qu’avec un multicoque transocéanique on pourrait aller à cette vitesse là. Je regarde forcément régulièrement le speedo et certaines vitesses m’ont donné une petite boule au ventre la nuit dernière. Il y a un dialogue permanent avec les barreurs pour arriver à une navigation la plus performante possible ».
Si la satisfaction de l’équipage est bien évidemment palpable au travers des mots de son skipper, l’heure n’est pas non plus au triomphe par anticipation. Certes, les dernières 24 heures ont largement donné de quoi laisser envisager une issue heureuse à ce premier record de la campagne océanique du Maxi Banque Populaire V. Mais ce n’est qu’une fois le passage symbolique entre le Cap Lizard et l’île de Ouessant confirmé que ces douze marins d’exception pourront laisser éclater leur joie d’avoir accompli l’un des plus beaux exploits autant sur le plan humain que sportif.
A 862,3 milles de l’arrivée et 274,4 milles d’avance sur le tableau de marche du temps de référence à la mi journée, l’objectif reste de tenir le rythme payant engagé dès les premiers milles.
*Sous réserve de validation par le WSSRC (World Sailing Speed Record Council)
Source : Banque Populaire