1000 MILLES BRITTANY FERRIES / Penmarc’h cette nuit pour le premier tandem

Ils sont désormais 9 en course depuis l’abandon ce matin de Groupe 5. La flotte des Class 40 est menée par un leader qui conforte son avance, et de quatre groupes de deux qui régatent entre eux. Le vent s’est fait attendre sur ces 1000 Milles Brittany Ferries. En début d’après-midi, les derniers patientaient toujours au rythme des claquements de voiles. La fin du parcours s’annonce plus sportive avec un vent stable, entre 20 et 30 nœuds, qui devrait accompagner tout le monde jusqu’à Saint-Malo.

Le vent va basculer Nord Nord Est pour revenir Nord Est autour de 20 nœuds parfois même 25 nœuds dans la partie nord du Golfe de Gascogne. Des conditions qui vont permettre au leader, Cheminées Poujoulat, de faire route directe sur la pointe de Penmarc'h, qu'il atteindra dans la nuit.

L’option Est était la bonne
Les partisans de l’Est peuvent être contents de leur choix. La nuit a été un peu moins dure de ce côté. Avançant à petite vitesse, alors que les autres faisaient du sur-place, ils ont gagné du terrain. Puis, le vent frais, arrivé dans l’après-midi du Nord-Est, les a servis les premiers. Ils ont donc attaqué le reste de la remontée sur un bord un peu plus débridé que les concurrents naviguant à l’Ouest, qui savourent encore une fois, les délices de la navigation au près serré.
Le moral est un peu dans les chaussettes du côté de Fantasy Forest–Domaine des Thomeaux et Les Conquérants de Normandie – Caen la mer qui évoluent de concert. « Les fichiers météo annonçaient que la bulle devait se décaler vers l’Est, nous pensions être bien à l’Ouest. C’est le contraire qui s’est passé apparemment, c’est une petite déception pour nous », explique Louis Duc à la vacation, cet après midi.
Quand à Marc Lepesqueux, il voit mal comment revenir dans le coup. « Mauvais choix de route encore une fois, décidément le golfe ne nous réussit pas. On a joué et on a perdu de nouveau. Notre position n’est pas des plus enviables ».

Voiles qui claquent et nerfs qui lâchent
De la pétole, une mer hachée et des bateaux ballottés, rien de tel pour éprouver le matériel et surtout les voiles qui claquent à tout va. Axel Strauss sur Tzu Hang avoue que ça finit par devenir vraiment stressant et l’équipe de Ville de Guérande se casse la tête pour savoir comment réparer à nouveau leur solent qui faiblit au fil des heures. « Les voiles souffrent tellement elles battent. Nous avions endommagé notre solent lors de la première partie de course et il est en train de se rouvrir. Nous n’avons plus vraiment de quoi réparer, mais il faut que nous trouvions une solution car c’est la seule voile d’avant que nous pouvons utiliser au près et il s’agit tout de même d’une déchirure de deux mètres de long. »

Retour au bercail pour Groupe 5
Patrice Carpentier a informé ce matin, le comité de course de son abandon. Souffrant des côtes après une mauvaise chute sur un chandelier, il s’est résolu à ne pas aggraver le problème en naviguant dans les conditions plus musclées prévues dans cette remontée de l’Atlantique. De plus, l'équipage accuse un trop gros retard sur les autres et ses soucis de ballast ne font qu'amplifier l'écart. Groupe 5 fait donc route tranquillement vers La Trinité sur mer, son port d'attache. Olivier Grassi, sur Au bout du monde avec Grassi Bateaux, qui a croisé Groupe 5 dans le chenal alors qu’il quittait Santander se souvient d’avoir vécu la même chose. « Cette situation n’est jamais facile à vivre. Il nous est arrivé la même chose il y a deux ans. On a croisé Dominique Vittet qui repartait. Et nous avons recommencé cette année puisque nous avons croisé Cheminées Poujoulat à notre arrivée à Santander ».

Source : 1000 Milles Brittany Ferries