Malgré la discrétion qui entoure le chantier de transformation de Gitana 11, les choses vont bon train dans les hangars de l’écurie du Baron Benjamin de Rothschild basée à Saint-Philibert. Depuis l’arrivée des premières pièces du « puzzle » mi-juin, la cadence s’est même accélérée et tous les membres du Gitana Team sont à pied d’œuvre pour achever leur dernier ouvrage. A une semaine de la mise à l’eau de ce nouveau maxi-trimaran, spécialement repensé pour la Route du Rhum 2010, l’effervescence est à son comble. Retour sur la chronologie d’un été studieux…
Juin : la première pièce du puzzle dans les hangars trinitains
Le premier flotteur construit en Nouvelle-Zélande et rapatrié en France par cargo, rejoint l’atelier du Gitana Team après avoir été déchargé au Havre et transporté par la route. C’est une arrivée très importante pour les chevilles ouvrières du chantier : elle sonne l’heure de début de l’assemblage. Positionnement, greffage s’ensuivront durant près de trois semaines.
Pendant ce temps là, les grandes nouveautés de la plateforme prennent forme et se laissent deviner. Il est en effet impossible de ne pas remarquer les nacelles qui se positionnent désormais de part et d’autre du cockpit. Ces protections, qui ont réclamé de nombreuses heures d’études puis de mise en œuvre aux hommes du Gitana Team, accueilleront les futurs postes de barre du trimaran d’ici quelques semaines. Une innovation que nous commentait le futur skipper, Yann Guichard : « Gitana 11 est transformé avec pour objectif principal la prochaine Route du Rhum. Cette configuration solitaire prédominante nous a poussés à repenser une grande partie du cockpit pour satisfaire aux exigences du solo. » Ainsi exit les postes de barre excentrés au niveau du bras de liaison arrière !
Juillet : Deuxième arrivage
Empruntant point par point le même trajet que sa pièce jumelle, le deuxième flotteur arrive à Saint-Philibert le 2 juillet. C’est alors une opération similaire qui se répète pour rendre son équilibre au maxi-trimaran. Quelques jours plus tard, l’étrave de la coque centrale fraîchement réceptionnée vient à son tour prendre place. Le positionnement et l’ajustement de ce nouveau tronçon de près de 7 mètres est une partie délicate et minutieuse des travaux structurels.
Fin juillet, quelques jours de vacances bien méritées viennent interrompre momentanément le chantier. Seul, l’artiste de l’équipe s’accordera quelques heures supplémentaires aux côtés de Gitana 11 : Hubert Corfmat qui s’est appliqué à reproduire la nouvelle décoration imaginée par Jean-Baptiste Epron tout au long du chantier, profitera d’un atelier entièrement vide pour mettra la touche finale de sa nouvelle œuvre. Les couleurs qui parent le trimaran vainqueur de la Route du Rhum 2006 sont fidèles aux lignes épurées et élégantes qui caractérisent les voiliers Gitana depuis plus de cent ans.
Ainsi peu à peu, jour après jour, Gitana 11 affiche ses nouvelles dimensions, celle d’un ancien trimaran de 60 pieds pouvant désormais se targuer d’une longueur de flottaison de plus de 77 pieds, soit 23 mètres contre 18 à l’origine !
Mi-août : la dernière ligne droite pour le Gitana Team
Dès le 17 août, l’ensemble de l’effectif est de retour, prêt à attaquer la dernière ligne droite et pas des moindres. Si le bateau est achevé dans toute sa partie structurelle, la plateforme est entièrement nue en attente de tout l’équipement essentiel à sa bonne marche. Au programme : remontage de l’accastillage (winchs, taquets, poulies …), finition de l’installation électronique et informatique suivie de tests de validation des nouveaux systèmes. Côté matelotage, les drisses et autres bouts ont été préparés en amont et retrouvent actuellement leur place originelle. Enfin, il ne faut pas oublier la pose des filets qui est un véritable travail de fourmi tant les petites mains ne doivent cesser de retendre les 155 m2 de cordages indispensables au déplacement du marin à bord.
Dans une semaine, le hangar du Gitana Team ouvrira ses portes pour dévoiler les nouvelles lignes du maxi-trimaran Gitana 11. Les longs mois de chantier feront alors partie du passé tandis que débutera l’une des plus belles pages de sa jeune histoire : les premières navigations et bien sûr les premiers bords en solitaire de Yann Guichard à la barre de cette nouvelle monture.
Source : Gitana Team
IMOCA / Groupe Bel : Cap sur l'Istanbul Europa Race !
"Place au sport !" Après des instants uniques partagés avec les collaborateurs de Bel en Egypte, puis en Syrie, Kito et son équipe ont rallié la Turquie et la majestueuse cité d'Istanbul. Samedi prochain, aux pieds de la Mosquée Bleue, le monocoque Groupe Bel et cinq autres 60 pieds Imoca s'élanceront pour la première édition de l'Istanbul Europa Race.
Un décor somptueux pour le coup d'envoi de cette odyssée de près de 4 000 milles à destination de Nice, Barcelone et Brest. Nous avions quitté ces bateaux sur le Vendée Globe, graal incontesté de la navigation en solitaire. Place aujourd'hui à la régate en équipage, un exercice passionnant, d'autant que le terrain de jeu s'étend de la Mer Egée à la Manche !
Voici un mois que Groupe Bel a quitté Port Camargue. Un mois qu'il navigue en Méditerranée à la rencontre des collaborateurs des filiales du Groupe Bel, d'abord à Alexandrie (Egypte), puis à Lattaquié (Syrie). Accoster dans ces ports, avec un tel bateau, tient de l'aventure et l'accueil à chaque escale restera longtemps gravé dans la mémoire de Kito et de ses équipiers : « Nous partions à l'inconnu dans des pays étrangers au monde de la course au large. Nous avons fait des rencontres inoubliables, notamment en Syrie, où certains ont découvert la mer grâce à notre bateau. Nous avons vécu des moments forts qui nous marqueront à vie, » explique le marin depuis Istanbul où, là aussi, des collaborateurs de Bel ont découvert leur bateau et rencontré leur skipper. « Nous avons des images et des anecdotes plein la tête mais maintenant, place au sport ! »
Bord à bord autour de l'Europe
Et du sport, il va y en avoir. Le plateau des concurrents de cette première édition est mince mais quelle affiche ! Face à Groupe Bel, l'armada réunit Foncia de Michel Desjoyeaux, Veolia Environnement de Roland Jourdain, Paprec-Virbac 2 de Jean-Pierre Dick, DCNS 1000 de Marc Thiercelin et 1876 de l'espagnol Guillermo Altadill. Des bateaux ultra performants menés par des marins aux dents aussi longues que leur palmarès. Et si en solitaire, les 60 pieds sont rarement menés à 100%, chacun aura à cœur de montrer ce que son bolide a sous le capot lorsqu'il est poussé par cinq hommes d'équipage.
Les lions seront lâchés sur un immense territoire. A commencer par la 1ère étape entre Istanbul et Nice. Une bataille tactique de 1450 milles entre les îles grecques puis italiennes et dans des conditions assurément capricieuses en cette saison. « En Méditerranée, le relief perturbe les schémas météo classiques, » explique Kito qui sillonne la Grande Bleue depuis l'adolescence. « Il y a des accélérations ou des dévents près des îles, des systèmes météo secondaires naissent en quelques minutes. La Méditerranée sait se montrer ingrate, même avec ceux qui la connaissent bien. Il faut surtout savoir se remettre en questions et garder la tête froide. »
Sur la 2ème étape, les concurrents rallieront ensuite Nice à Barcelone, en laissant Minorque aux Baléares à tribord. Et viendra enfin l'ultime et la plus longue des étapes : une tranche de 1900 milles entre Barcelone et Brest, avec le passage d'une marque devant Portsmouth, au Sud de l'Angleterre. « Le parcours de cette première Istanbul Europa Race est d'une rare richesse, » se réjouit le skipper de Groupe Bel qui retrouve avec une réelle impatience ses concurrents de la classe Imoca. « Les paysages seront sublimes, la météo compliquée et le jeu de la régate poussé à son maximum. Les hommes comme les bateaux devront être endurants et rien ne sera acquis jusqu'au bout. »
La « dream team » de Groupe Bel
Durant ce marathon d'un mois, sept marins se relaieront aux côtés de Kito. Le skipper a composé habilement son équipage en réunissant des membres de son équipe permanente qui sont tous d'excellents marins et connaissent Groupe Bel sur le bout des doigts : Brice de Crisenoy (boat captain), Hervé Giorsetti (directeur technique) et Gwen Gbick (directeur sportif), avec des régatiers de haut vol, déjà proches de Kito et du projet.
Ainsi, Sébastien Audigane embarque sur les trois étapes. Équipier de luxe, le brestois a pulvérisé, en août, le record de l'Atlantique Nord à bord du maxi trimaran Banque Populaire V (3j15h). « J'ai rencontré Seb sur le circuit Figaro puis nous avons navigué aux côtés de Jean Le Cam à bord de Bonduelle. C'est un marin vraiment talentueux et très attachant. Une grande carcasse de granit que les éléments ont du mal à attaquer ! » confie Kito avant de présenter Yann Régniau, un autre ami et marin qui embarquera dès Istanbul. « Nous courrions aussi ensemble avec Jean. En plus d'être un excellent barreur, Yann dessine toutes les voiles de Groupe Bel chez North Sails. En mer, il est sensible à ce qui est beau, une lumière, une voile bien réglée, il marche au feeling et j'aime beaucoup ça. »
Au départ de Nice, Franck Citeau remplacera Yann. Le directeur sportif du Centre d'Entraînement Méditerranée est aussi un équipier de référence. « Franck est un excellent régleur et nous épaule depuis le printemps dans la préparation sportive de ce tour d'Europe, sur l'optimisation des manœuvres comme dans la gestion globale de l'équipage. Je lui fais aussi confiance pour la bonne humeur à bord ! » Et enfin, sur la dernière étape, Groupe Bel accueillera celui que Kito a choisi comme équipier pour la Transat Jacques Vabre de novembre prochain : François Gabart. « François aura terminé sa saison Figaro et se consacrera entièrement au projet Groupe Bel en perspective de notre transat en double. Nous l'accueillerons avec bonheur et sur cette étape de 2000 milles, il aura de quoi parfaire sa connaissance du bateau ! »
Pour conclure la présentation de sa « dream team », Kito souligne un point essentiel : « J'ai constitué cet équipage autant avec stratégie qu'avec le cœur. Je sais que nous allons prendre beaucoup de plaisir à naviguer ensemble et cette dimension humaine est très importante pour moi. »
Un décor somptueux pour le coup d'envoi de cette odyssée de près de 4 000 milles à destination de Nice, Barcelone et Brest. Nous avions quitté ces bateaux sur le Vendée Globe, graal incontesté de la navigation en solitaire. Place aujourd'hui à la régate en équipage, un exercice passionnant, d'autant que le terrain de jeu s'étend de la Mer Egée à la Manche !

© Gilles Martin Raget
Voici un mois que Groupe Bel a quitté Port Camargue. Un mois qu'il navigue en Méditerranée à la rencontre des collaborateurs des filiales du Groupe Bel, d'abord à Alexandrie (Egypte), puis à Lattaquié (Syrie). Accoster dans ces ports, avec un tel bateau, tient de l'aventure et l'accueil à chaque escale restera longtemps gravé dans la mémoire de Kito et de ses équipiers : « Nous partions à l'inconnu dans des pays étrangers au monde de la course au large. Nous avons fait des rencontres inoubliables, notamment en Syrie, où certains ont découvert la mer grâce à notre bateau. Nous avons vécu des moments forts qui nous marqueront à vie, » explique le marin depuis Istanbul où, là aussi, des collaborateurs de Bel ont découvert leur bateau et rencontré leur skipper. « Nous avons des images et des anecdotes plein la tête mais maintenant, place au sport ! »
Bord à bord autour de l'Europe
Et du sport, il va y en avoir. Le plateau des concurrents de cette première édition est mince mais quelle affiche ! Face à Groupe Bel, l'armada réunit Foncia de Michel Desjoyeaux, Veolia Environnement de Roland Jourdain, Paprec-Virbac 2 de Jean-Pierre Dick, DCNS 1000 de Marc Thiercelin et 1876 de l'espagnol Guillermo Altadill. Des bateaux ultra performants menés par des marins aux dents aussi longues que leur palmarès. Et si en solitaire, les 60 pieds sont rarement menés à 100%, chacun aura à cœur de montrer ce que son bolide a sous le capot lorsqu'il est poussé par cinq hommes d'équipage.
Les lions seront lâchés sur un immense territoire. A commencer par la 1ère étape entre Istanbul et Nice. Une bataille tactique de 1450 milles entre les îles grecques puis italiennes et dans des conditions assurément capricieuses en cette saison. « En Méditerranée, le relief perturbe les schémas météo classiques, » explique Kito qui sillonne la Grande Bleue depuis l'adolescence. « Il y a des accélérations ou des dévents près des îles, des systèmes météo secondaires naissent en quelques minutes. La Méditerranée sait se montrer ingrate, même avec ceux qui la connaissent bien. Il faut surtout savoir se remettre en questions et garder la tête froide. »
Sur la 2ème étape, les concurrents rallieront ensuite Nice à Barcelone, en laissant Minorque aux Baléares à tribord. Et viendra enfin l'ultime et la plus longue des étapes : une tranche de 1900 milles entre Barcelone et Brest, avec le passage d'une marque devant Portsmouth, au Sud de l'Angleterre. « Le parcours de cette première Istanbul Europa Race est d'une rare richesse, » se réjouit le skipper de Groupe Bel qui retrouve avec une réelle impatience ses concurrents de la classe Imoca. « Les paysages seront sublimes, la météo compliquée et le jeu de la régate poussé à son maximum. Les hommes comme les bateaux devront être endurants et rien ne sera acquis jusqu'au bout. »
La « dream team » de Groupe Bel
Durant ce marathon d'un mois, sept marins se relaieront aux côtés de Kito. Le skipper a composé habilement son équipage en réunissant des membres de son équipe permanente qui sont tous d'excellents marins et connaissent Groupe Bel sur le bout des doigts : Brice de Crisenoy (boat captain), Hervé Giorsetti (directeur technique) et Gwen Gbick (directeur sportif), avec des régatiers de haut vol, déjà proches de Kito et du projet.
Ainsi, Sébastien Audigane embarque sur les trois étapes. Équipier de luxe, le brestois a pulvérisé, en août, le record de l'Atlantique Nord à bord du maxi trimaran Banque Populaire V (3j15h). « J'ai rencontré Seb sur le circuit Figaro puis nous avons navigué aux côtés de Jean Le Cam à bord de Bonduelle. C'est un marin vraiment talentueux et très attachant. Une grande carcasse de granit que les éléments ont du mal à attaquer ! » confie Kito avant de présenter Yann Régniau, un autre ami et marin qui embarquera dès Istanbul. « Nous courrions aussi ensemble avec Jean. En plus d'être un excellent barreur, Yann dessine toutes les voiles de Groupe Bel chez North Sails. En mer, il est sensible à ce qui est beau, une lumière, une voile bien réglée, il marche au feeling et j'aime beaucoup ça. »
Au départ de Nice, Franck Citeau remplacera Yann. Le directeur sportif du Centre d'Entraînement Méditerranée est aussi un équipier de référence. « Franck est un excellent régleur et nous épaule depuis le printemps dans la préparation sportive de ce tour d'Europe, sur l'optimisation des manœuvres comme dans la gestion globale de l'équipage. Je lui fais aussi confiance pour la bonne humeur à bord ! » Et enfin, sur la dernière étape, Groupe Bel accueillera celui que Kito a choisi comme équipier pour la Transat Jacques Vabre de novembre prochain : François Gabart. « François aura terminé sa saison Figaro et se consacrera entièrement au projet Groupe Bel en perspective de notre transat en double. Nous l'accueillerons avec bonheur et sur cette étape de 2000 milles, il aura de quoi parfaire sa connaissance du bateau ! »
Pour conclure la présentation de sa « dream team », Kito souligne un point essentiel : « J'ai constitué cet équipage autant avec stratégie qu'avec le cœur. Je sais que nous allons prendre beaucoup de plaisir à naviguer ensemble et cette dimension humaine est très importante pour moi. »
Source : beltchiztour.com
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