AG2R La Mondiale / Bernard Stamm goûte avec plaisir au Figaro

Quel début de course à bord du Figaro Cheminées Poujoulat ! Partis dans le groupe de tête, Bernard Stamm et Gildas Mahé sont cinquièmes du classement provisoire. Et pourtant : l'ordinateur du bord est en panne et la cabine sent la fumée.

Ils se régalent. Dans le groupe de tête depuis le départ, Bernard et Gildas sont cinquièmes du classement de 15 heures et filent sous spi dans des conditions très clémentes. Dans 13 nœuds de portant, Bernard goûte avec plaisir au Figaro. "Ce n'est que du bonheur : ça glisse, on a du vent et il fait beau. Les sensations ne sont pas les mêmes qu'en gros bateau. C'est plus sensible, on est au contact, on voit tout de suite si on est au bon endroit."

© Thierry MARTINEZ



Voilà donc l'équipage du Figaro Cheminées Poujoulat à fond dans la course en dépit d'un souci informatique. "L'ordinateur du bord a cramé cette nuit. Il y a eu une fumée électrique, ça ne sent pas très bon mais c'est peut-être passager." Résolument positif, Bernard utilise désormais l'ordinateur de secours. "On ne peut y brancher qu'un instrument à la fois," explique Gildas. "Du coup, on ne récupère pas les positions des concurrents et on n'a pas tous les outils pour prendre les infos au bon moment. Mais on fait le dos rond et on reste avec la flotte."

Rester avec la flotte, une stratégie qui a plutôt bien servi Cheminées Poujoulat depuis son départ de Concarneau, hier après-midi. Avant de prendre le large, les deux marins ont dû faire face à un parcours côtier lancé dans un vent très faible. "Pour un début de transat, ça fait bizarre d'aller jouer avec les cailloux," avoue Gildas. "Le public était bien présent sur l'eau. Il y avait un monde fou dans la baie. C'était stressant, mais sympa !"

Puis est arrivée la première nuit, légèrement perturbée par cette panne d'ordinateur. "On a moins dormi que prévu parce qu'il y a eu de la bricole ! On a essayé de se relayer pour dormir deux heures chacun environ." Mais si on travaille dur à bord de Cheminées Poujoulat, on sait aussi se faire plaisir avec un dîner qui sentait bon le dimanche soir au bercail, puisque la maman de Gildas leur avait préparé un petit plat maison dont la délicieuse odeur emportée par la brise du soir devait éveiller l’appétit de leurs adversaires encore au contact. Stratégie ?

Source : Bernard Stamm - Cheminées Poujoulat