crédit: Ainhoa Sanchez/onEdition
"Tout se passait bien, je marchais à plus de 16 noeuds”, expliquait-il ce matin à la vacation radio. “J'étais sous pilote, en mode compas parce que c'est la seule façon de le faire marcher, et à l'approche de l'île de Fuerteventura, le vent est monté à 40-45 noeuds et avec une grande instabilité en direction en raison des montagnes. Le bateau est parti deux fois à l’abattée”.
Le Belge se trouvait ce matin à environ cinq heures de Las Palmas et progressait encore à 10 noeuds sous Solent seul. “Il y a 30 noeuds de vent et 3 à 4 mètres de creux donc je n’ai pas le choix, il faut que je m’arrête. Heureusement, Gran Canaria est quasiment sur ma route donc je ne devrais pas perdre trop de temps”. Christophe espère repartir demain après-midi. Il souhaite également profiter de cette escale technique pour résoudre une partie des problèmes électriques qu’il rencontre depuis le départ et trouver l’origine de la voie d’eau qui l’oblige toujours à écoper deux seaux d’eau toutes les heures.
crédit: Ainhoa Sanchez/onEdition
“Le but désormais est de rejoindre Cape Town le plus rapidement possible pour avoir le temps de bien remettre le bateau en ordre avant la seconde étape”, poursuit-il. Ce qui impressionne le plus chez Christophe Bullens, c’est son inébranlable optimisme et sa bonne humeur. Malgré les nombreux obstacles avant le départ de la course et les problèmes techniques qui se succèdent depuis le début de son aventure, sa détermination reste la même. Christophe garde le sourire, comme pour mieux porter les couleurs de son bateau et de l’association qu’il soutient, Smiles, qui aide les enfants affectés par le virus Sida. "Moi j’ai choisi de faire cette course, donc je n’ai pas le droit de me plaindre", confiait-il encore ce matin au téléphone.
Rappelons que le premier Eco 60 Five Oceans of Smiles avait démâté alors qu’il faisait route vers La Rochelle, deux semaines avant le départ, avec des dégâts trop importants pour permettre à Christophe Bullens de réparer à temps et de s’élancer dans la VELUX 5 OCEANS le 17 octobre dernier. Le skipper de 49 ans avait alors réussi à trouver un autre Eco 60, l’ex Artech, pour prendre le départ, effectuer une qualification de 48 heures et revenir au port pour préparer le bateau avant de prendre enfin la mer dimanche 24 octobre.
Christophe Bullens se trouve actuellement à 2061 milles du leader Brad Van Liew qui a franchi l’équateur le week-end dernier et poursuit sa descente vers le sud au large des côtes brésiliennes.
Source : Velux 5 Oceans