Crédit : Neutrogena
Le regard de Jean Le Cam sur la Barcelona World Race est tout en bienveillance cette semaine. « C'est une jolie bagarre cosmopolite ! Dans les neuf premiers, on voit des skippers de nationalités différentes : Espagnols, Français, Anglais, Hollandais, Américain, Suisses, Néo-Zélandais... c'est super pour la classe IMOCA en général et la Barcelona World Race en particulier ! Depuis le temps qu'on parle d'internationalisation cette fois c'est bien réel. Et les bateaux espagnols – deux dans les trois premiers – sont particulièrement au top. Moi je trouve ça génial. » Les affres de la tempête « où il a pu y avoir jusqu'à 60 nœuds de vent par moments, mais qui passait assez vite » sont bien dans les sillages.
En tête, le duel entre le Virbac-Paprec du duo français Jean-Pierre Dick/ Loïck Peyron et le Mapfre des Espagnols Iker Martinez et Xabi Fernandez, est de toute beauté également, aux dires du skipper de Président. « C'est très intéressant leur bras de fer », note Jean Le Cam. « Rien n'est joué. Mapfre va toujours aussi vite et pousse Virbac à être à fond en permanence. De l'extérieur, comme ça, il me semble que Mapfre joue la carte d'angles plus ouverts... ils sont vraiment impressionnants et personne ne peut dire aujourd'hui qui passera le premier au cap Horn, probablement dans la journée de jeudi. C'est passionnant à suivre en tous cas ! »
Derrière ? « Derrière le duo des meneurs, la course est relancée aussi. Regardez Renault, qui a bien profité des escales à Wellington, mais aussi Neutrogena bien revenu, Groupe Bel qui joue une carte plus au nord... Certes a priori avec 1400 milles de retard, derrière les deux premiers on ne joue sans doute plus que pour la troisième place. Mais cette remarque n'est valable que si les deux de devant arrivent et ce n'est jamais évident de terminer ce type de course. Même si le ratio d'abandons sur casse est pour le moment relativement faible par rapport au nombre de bateaux engagés dans un tour du monde comme celui-là. »
Ce lundi 28 février, Virbac-Paprec mène toujours la danse, à 1300 milles du cap Horn, avec 22 milles d'avance sur Mapfre et 1400 à 1600 sur le trio des premiers chasseurs composé de Renault ZE, Neutrogena et Mirabaud.
Source : Jean Le Cam