Trophée Jules Verne / Banque Populaire V reste à quai ...

De retour à Lorient depuis dimanche dernier après une première tentative avortée dans le Trophée Jules Verne,  Banque Populaire V vient de subir un check-up complet sous l'œil expert des techniciens du Team et des architectes du cabinet VPLP et du chantier CDK. Cette inspection minutieuse du trimaran géant a permis de détecter, malgré un état général très satisfaisant, un petit souci sur le bras arrière. Le temps nécessaire pour réparer ce dommage n'est pas compatible avec un départ rapide dès les premiers jours de mars. Face à ce constat et aux contraintes météorologiques, la Banque de la Voile, Pascal Bidégorry et l'ensemble de l'équipage décident de se donner le délai nécessaire pour mettre en œuvre tout le travail qui s'imposera afin d'envisager une nouvelle aventure autour du monde dès novembre prochain.

Crédit : E Allaire

Après trois jours de vérifications minutieuses, un seul détail vient compromettre le temps de chantier fixé : un décollement sur la face supérieure du bras qui se prolonge d’une manière plus importante qu’ils le pensaient. Après expertise approfondie de la zone, il s’avère qu’un diagnostic plus poussé avec des analyses est à faire. Ce qui va nécessiter du temps avant d’acter une mode de réparation qui prendra également plusieurs jours.

Un constat confirmé par Pierre-Emmanuel Hérissé, responsable technique du Maxi Banque Populaire V en charge de l'examen de ces derniers jours : "Le bateau est revenu dans un super état général, mais le contrôle supplémentaire que nous devons faire sur ce bras, associé aux contraintes météos dues au début de l’hiver dans l’hémisphère sud ne va pas permettre de repartir dans les délais que nous nous étions fixés. On doit donc se laisser un peu plus de temps que prévu, c’est une décision collective prise avec les architectes."

Compte tenu de l'arrivée prochaine du printemps sous nos latitudes, et donc de la saison hivernale dans l'hémisphère Sud, il serait déraisonnable d’envisager un départ une fois les réparations effectuées. En s'exposant à une formation massive de glaces et à de violentes tempêtes, cela reviendrait à faire prendre des risques inconsidérés aux marins et à leur monture. Une décision et une obsession de sécurité entièrement suivies par la Banque Populaire, ainsi que le confirme Chantal Petrachi, directrice de la communication : " Ce qui caractérise Banque Populaire, ça a toujours été la ténacité et la combativité. S’il y avait eu une chance infime de repartir tout de suite, nous l’aurions évidemment saisie. Nous remercions vraiment tout le Team Banque Populaire de s’être mobilisé si rapidement pour pouvoir saisir la moindre opportunité d’un nouveau départ. 30 jours de mer ce n’est pas anodin et il est tout à fait normal de procéder à une vérification totale du bateau et il faut savoir entendre le verdict. Nous avons toujours respecté l’avis des équipes techniques et des navigateurs. A partir du moment où il faut calibrer la liste des réparations en fonction du temps imparti, cela devient déraisonnable. Nous avons toujours dit que nous partions pour trois saisons pour tenter de battre le Trophée Jules Verne. Cette première tentative a été très positive et nous en ressortons tous grandis. Nous avons pu voir les capacités du bateau, la gestion de l’équipage sur une longue période, l’engouement et la fascination que cela a suscité en interne et auprès du public et nous repartirons tous la saison prochaine avec une détermination encore renforcée ».

Dans quelques mois, le Team Banque Populaire remettra le cap sur la planète, fermement décidé à écrire son histoire avec le Trophée Jules Verne. D'ici là, entre optimisation du Maxi et entraînements, le temps devrait passer vite pour Pascal Bidégorry et ses équipiers.

Source : Banque Populaire