crédit : Mirabaud
Les conditions très difficiles dans lesquelles le Mirabaud navigue actuellement n’ont pas permis à Michèle Paret de bien récupérer et de surmonter le manque de globules rouges dont elle souffre depuis l’Océan Indien.
Contacté par téléphone satellite, Dominique Wavre explique : « La journée a été difficile, nous nous sommes retrouvés dans une zone avec des grains à plus de 40 nœuds et le Mirabaud a pris des coups de gite impressionnants. La mer était chaotique et très dangereuse, et nous avons dû fermer le capot de la descente afin d’éviter qu’une vague déferlante n’envahisse l’intérieur du bateau. Dans ces conditions, les empannages ont été intenses et risqués, mais tout s’est bien passé et heureusement sans casse.
Hier soir, en pleine manœuvre, Michèle est lourdement tombée dans le cockpit. Elle s’est évanouie pendant que j’étais sur le pont avant. Elle a réussi à regagner l’intérieur du bateau puis, à force de courage, elle est ressortie quelques instants pour m’aider à finir la manœuvre.
L’apport de médicaments en Nouvelle-Zélande n’a visiblement pas encore suffi à lui faire recouvrir son état normal ; cela faisait déjà plusieurs jours qu’elle ressentait certains symptômes et nous sommes donc désormais contraints de modifier notre manière de naviguer afin d’adopter un mode conservateur en réduisant la voilure. Les performances du bateau en sont affectées, mais il est exclu de devoir faire intervenir Michèle sur le pont actuellement. Pour l’instant, elle est hors quart et je me suis remis dans un rythme « Vendée Globe », avec des tranches de sommeil de 20 minutes.
Il y a en ce moment encore des grains, et le vent oscille entre 20 et 30 nœuds. Après une petite accalmie prévue normalement ces prochaines heures, le vent va à nouveau se renforcer et il devrait souffler puissamment jusqu’au Cap Horn. Le franchir sera forcément pour nous un grand soulagement. »
Dominique Wavre et Michèle Paret n’envisagent pas de s’arrêter à Ushuaïa, et ils espèrent que le repos dont bénéficie actuellement Michèle lui permettra d’être suffisamment en forme pour la remontée de l’Atlantique et la fin de la course. Antonio Palma, Associé et CEO de Mirabaud, précise quant à lui que « la sécurité et la santé des co-skippers du Mirabaud passent avant la compétition. Nous sommes de tout cœur avec Michèle, et lui souhaitons un prompt rétablissement. Nous soutenons évidemment à 100% la décision de l’équipage de privilégier la sécurité dans ce contexte. »
Source : Dominique Wavre