Vidéo / Ce n'est que du bonheur ! au passage du Horn pour Jean Pierre Dick

Virbac-Paprec 3 a passé ce jeudi le Cap Horn en tête de la Barcelona World Race à 11h20 (heure française) après 61 jours et 20 heures de course. Depuis le départ de Barcelone, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron ont passé les trois grands caps en leader de la flotte. Un véritable exploit pour les deux compères qui ne cachaient pas leur joie de passer respectivement pour la troisième fois ce « Cap des tempêtes ». 


C'est votre 3ème passage à tous les deux du Cap Horn, quel est votre plus beau souvenir ?
JP : « Mon passage le plus fabuleux est mon premier passage lors du Vendée Globe 2004-2005. C'est un peu la signature du fait que j'étais enfin devenu un navigateur professionnel. Le passage du Cap avec la bôme sur le pont (ndrl : cassée une semaine avant) restera toujours un moment très fort pour moi. »

LP : « Mon plus beau souvenir, il a vingt ans, sur le Vendée Globe 1989. C'était ma première fois… au Horn. J'avais bien aimé, mes deux frangins étaient là. C'était magique, cette rencontre au milieu de nulle part. Le pèlerinage des frères Peyron… Je leur avais lancé les K7 vidéo tournées depuis les Sables d'Olonne, avec notamment le sauvetage de Philou (nrdrl : Philippe Poupon). »

Que vous inspire le passage du Cap Horn en tête ?
JP : « Ce n'est que du bonheur ! Pour l'instant la course se déroule correctement même si nous nous sommes arrêtés à deux reprises. Passer le Horn une nouvelle fois en tête**, c'est beaucoup de choses. C'est surtout vivre une histoire forte à deux car nous prenons beaucoup de plaisir à naviguer. Ce n'est pas anodin comme aventure, il faut tout de même pousser sur les bonhommes, sur la machine. Nous sommes à fond, c'est un bel exploit de passer ce cap mythique en tête. Maintenant le nouveau challenge est d'arriver à Barcelone à la première place. »

Il reste environ un mois de course, comment vois-tu cela ?
JP : « Déjà, c'est un soulagement de laisser les mers du Sud derrière nous. Mais la tension de la course est toujours présente. Il y a encore des écueils sur le parcours, de passages techniques comme le pot au noir. Il faudra être encore les meilleurs. Pour l'instant nous avons à peine 77 milles d'écart avec nos poursuivants Mapfre, cela va être intense ! »

Source : JP Dick