Record / Le 7ème Record SNSM fait son Festival

Le Record SNSM n’est pas une course comme les autres. Depuis sa première édition, ce rendez-vous apprécié des skippers, professionnels comme amateurs, mélange les genres pour le plaisir de tous. Mais c’est sans compter avec le nouvel ingrédient de cette 7ème édition : un florilège de concerts sur deux soirées avec des grands noms de la scène du jazz et de la chanson. C’est parti pour un festival aux tonalités groovy qui promettent de relever la partition d’une épreuve réputée autant pour sa convivialité à terre que son niveau de compétition en mer. Va y avoir du sport, mais place à la musique d’abord !

© Bruno Bouvry / Record SNSM

Sale temps sur les quais de Saint-Nazaire. Pourtant ni la pluie diluvienne, ni les violentes bourrasques ne semblent en mesure d’altérer la bonne humeur qui l’emporte sur les pontons avant le coup d’envoi dimanche à 18 heures d’une 7ème édition qui bat son record de participation. Fidèle à son habitude, le Record SNSM réunit autour des sauveteurs bénévoles un beau plateau de 71 bateaux de tout type, de tout poil, du maxi-multicoque Banque Populaire V skippé par Loïck Peyron aux voiliers de plaisanciers toujours plus nombreux sur les rangs. Du côté de la météo, si les conditions ont promis de reprendre des couleurs avant le départ dimanche, elles seront dominées par un flux de sud-ouest de 15-20 nœuds favorable à de nouveaux chronos sur les trois parcours longs de 360, 230 et 180 milles entre Saint-Nazaire et Sainte-Marine.

Mer et musique : la même évasion
Voilà pour le décor sur l’eau où quoi qu’il advienne le sel de la compétition l’emportera toujours. Pour autant, le Record ne serait pas SNSM s’il ne faisait pas la part belle aux animations et festivités à terre, qui font toute la singularité de ce rendez-vous comptant désormais au rang des grandes classiques de la course au large. Evénement un ique en son genre, cette manifestation envoie cette année toute la toile et rajoute des notes de musique à sa recette qui n’a plus à faire la preuve de son succès. Avant le départ dimanche, il se décline en un festival éponyme qui réunit, à l’invitation de l’association « Musique à bord », une jolie clique d’artistes pour deux soirées de concerts pleines de promesses. Créée par Damien Grimont et Alex Tassel, trompettiste, pianiste et figure montante du jazz, cette association a pour vocation d’encourager les propositions musicales dans le cadre des événements nautiques et de croiser ainsi les publics, qu’ils soient amateurs de sonorités nouvelles ou d’aventures maritimes. Une jolie manière de rappeler que la mer et la musique restent des vastes territoires d’expression propices à toutes les évasions.

L’équipage du Festival SNSM : Alex Tassel, Diane Tell, Sanseverino & co…
Au programme de ce p remier Festival SNSM : Alex Tassel & Electric Group sur un répertoire électro-jazz-funk, suivi demain samedi par un grand concert solidaire, dont les bénéfices seront reversés aux sauveteurs en mer. Sur la scène de l’Alvéole 11 de la base sous-marine se succèderont le Pierrick Pedron Quartet, l’envoûtante Diane Tell, le chaleureux Cheick Tidiane Dia, ainsi que l’insolent et pétillant Sanseverino. L’affiche ne manque pas de saveur et fera le bonheur des plus de 400 équipiers parés à prendre le relais sur le pont de l’événement, et tenir à leur tour le public en haleine le long des côtes bretonnes. En avant la musique, faites entrer les artistes sur les grandes scènes du Record et du Festival SNSM !

Ils ont dit :
Arnaud Boissières, 60 pieds IMOCA Akena Vérandas : « Pour cette édition, j’avais prévu de courir en double dans la perspective de la Transat Jacques Vabre, mais ce qui n’empêche pas d’inviter une personnalité, un journaliste… Et nous avons donc le plaisir d’accueillir Diane Tell. Je la connais comme tout le monde à travers ses chansons et je l’ai eu au téléphone plusieurs fois : elle est ravie, vraiment motivée… Je devine que nous allons passer un bon moment en mer. Elle m’a demandé si elle pouvait apporter sa guitare à bord : on va voir ce que ça donne... Le but de ce type d’épreuve, c’est aussi de montrer nos bateaux, de faire partager nos supports qui sont parfois un peu loin des sports médiatiques. »

Diane Tell : « Je suis impatiente de vivre cette aventure. J’ai fait beaucoup de voile quand j’étais petite au Canada et je garde le souvenir de mon papa qui a construit un bateau dans le jardin. Je suis ravie d’embarquer à bord d’un bateau comme celui d’Arnaud (Boissières), à la pointe de la technologie et de participer sur l’eau à une épreuve organisée pour les sauveteurs en mer. Les artistes musiciens et les marins ont beaucoup de points communs, les poètes et les navigateurs sont des aventuriers : ils sont indépendants et libres pour vivre de leur passion et participent à faire rêver les autres. On annonce un peu de vent pour le parcours : je suis ravie, j’aime quand ça bouge ! »

Loïck Peyron, maxi-multicoque Banque Populaire V : « C'est important de faire des ronds dans l'eau, mais rien ne vaut une compétition, une ligne de départ, le respect d'un parcours. Participer à ce record est motivant pour ce type de raisons. Enfin, il ne faut pas oublier que nous sommes aussi là pour la SNSM. A ce titre, notre présence n'est même plus un geste, mais une obligation ! »

Jean Galfione, Class'40 Talanta : « Ce Record SNSM est une grande première pour moi. C’est un vrai challenge sportif et une régate conviviale riche de sens : tous ceux qui vont sur l’eau ne peuvent être que sensibles à la sécurité en mer. Le parcours me plaît tout particulièrement dans la mesure où il passe par Sainte-Marine et le pays bigouden où j’ai des origines. Sur cette épreuve, on retrouve les ingrédients qui font le succès de la Class’40 : tous ceux qui naviguent trouvent des concurrents à leur niveau, c’est une porte ouverte sur la course au large. Pour le clin d’oeil, je serai notamment accompagné de Pierre Quinon… Deux perchistes dans le même bateau : du jamais vu ! »

Source : Record SNSM