Figaro / Gildas Morvan : "La Solitaire est l'objectif de la saison" (ITW)

Vainqueur de la Generali Solo, le skipper de Cercle Vert fera une fois de plus figure de favori pour la Solitaire du Figaro qui s’élance de Perros-Guirec dans une semaine.

Crédit : E. Allaire


Gildas, dans quel état d’esprit es-tu à une semaine de la Solitaire du Figaro ?
« Tout va bien, je vais faire le convoyage de nuit vers Perros-Guirec avec mes fils, mais ce sera aussi l’occasion de tester encore les réglages voiles neuves que je vais utiliser. Depuis cette saison, nous utilisons des voiles haut module qui se déforment moins et il a fallu s’habituer aux réglages. Pour l’instant cela ne m’a pas posé de souci. »

On imagine que ta victoire dans la Generali Solo te met en confiance…
« Après la déception sur la Transat (étai cassé), puis le bateau cambriolé à Sète au retour, c’est sûr que cette victoire a remis les choses en place. En gagnant quatre ou cinq manches et surtout le classement général, j’ai pris de la confiance. Et je me suis concentré à fond sur la Solitaire, en faisant l’impasse sur le Tour de France. Je voulais la préparer à fond, entretenir le bonhomme, faire attention au physique. La Solitaire c’est l’objectif principal de la saison. Avec Cercle Vert nous avons déjà gagné la Transat en solitaire et la Generali, il nous manque cette course. »

Tu fais partie des grands favoris. Mais qui sont tes adversaires les plus dangereux ?
« C’est toujours très difficile à dire, il faut être en phase. Mais les Tabarly, Lunven, Drouglazet, Beyou, Rouxel, seront là. Fabien Delahaye collectionne les podiums, Jeanne Grégoire est là aussi. On ne sait pas trop où en est quelqu’un comme Frédéric Duthil, mais il y a tellement de prétendants ! Des gens comme Anthony Marchand, ou même les bizuths Morgan Lagravière et Thomas Ruyant peuvent se révéler totalement. Et je rappelle que nous sommes 47 bateaux, ça fait du monde sur l’eau ! Quoiqu’il arrive, il y aura une belle bagarre. »

Que penses-tu du parcours ?
« Qu’il est super dur, super technique, super compliqué ! D’ordinaire, on a le bonheur de jouer avec la dorsale du golfe de Gascogne et d’aller vers le soleil d’Espagne. Pas cette année. Là, il y a beaucoup de côtier notamment en Manche le long de l’Angleterre, il faudra remonter jusqu’à Dublin. Algues, courants violents, trafic, cailloux au programme… on ne va pas beaucoup dormir ! Je ne sais pas où on va pouvoir prendre des plages de récupération, d’ailleurs. J’espère qu’on arrivera à trouver du plaisir mais ce qui est certain c’est qu’il va falloir aller au charbon. »

Source : Mer et Média