A 29 ans, François Gabart s’apprête à disputer son premier Vendée Globe sous les couleurs de la Macif. Une course qui l’a toujours fait rêver et dont il espère bien être l’un des principaux acteurs à partir du 10 novembre prochain. Entretien à trois semaines du départ :
En quittant la maison, as-tu ressenti quelques frissons ?
FG : « J’étais plus ému en partant de Port-La-Forêt qu’en arrivant aux Sables d’Olonne. Cela fait plus de deux ans que je me prépare là-bas, c’est le camp de base de MACIF, mon lieu de résidence aussi. Donc en quittant le ponton, je laissais la maison, des visages connus et appréciés ; la prochaine fois que j’y retournerais, ce sera dans quatre mois ! En plus, pour l’occasion, beaucoup de personnes de Mer Agitée qui ont travaillé sur le projet MACIF étaient là pour nous dire au revoir. C’était une belle émotion, et le décor s’y prêtait : temps très calme, soleil couchant, c’était un départ esthétiquement très sympa.»
Comment vois tu la concurrence ?
FG : "Je ne me considère pas comme faisant partie des favoris mais comme un bon outsider. J’ai gagné la dernière course en solo de la classe IMOCA et le 60 pieds MACIF est un super bateau. Cependant, je suis un bizuth sur le Vendée Globe, ce qui signifie que je vais découvrir des choses au fur et à mesure. Nos monocoques sont excessivement compliqués et je ne navigue sur ce type de bateau que depuis deux ans. En face de moi, le plateau est relevé avec notamment Vincent Riou, vainqueur en 2004 (d’ailleurs bizuth à l’époque, ce qui est donc possible !). Il y a aussi d’autres concurrents très expérimentés comme Armel Le Cléac’h et Jean-Pierre Dick, qui ont montré ces dernières années qu’ils avaient l’éto ffe pour gagner. Néanmoins, j’ai réussi à les battre sur la Transat BtoB, j’en suis donc capable sur le Vendée Globe et ce n’est pas parce que je les considère comme des favoris que je vais me laisser doubler !"
Quel sera le programme de ces prochains jours ?
FG : « Demain, lundi, j’ai rendez-vous pour une grande manifestation organisée dans la ville de Niort avec un autre concurrent du Vendée Globe, Bernard Stamm. Mardi, nous accueillerons 140 sociétaires Macif de la région Centre-Ouest Atlantique pour leur faire vivre ma préparation. Parallèlement à tout cela, l’équipe technique continue de travailler sur le bateau et nous ferons des points réguliers.»
Que reste-t-il à faire sur le bateau d’ici le 10 novembre et comptes-tu naviguer encore ?
FG : « De la petite optimisation ! Grosso modo, je suis prêt aujourd’hui, mais j’ai toujours des petites améliorations en tête. Il y a aussi pas mal de documents à synthétiser ou à réécrire. Il y aura des mémos sur le bateau pour bien savoir utiliser le matériel embarqué, également des « documents de casse » pour savoir réparer en cas d’avarie ou de petite casse. Nous allons enfin essayer de faciliter encore et toujours la vie à bord, l’objectif pour le jour du départ est d’avoir un bateau pratique, efficace et simple à utiliser. Pour ce qui est de la navigation, nous allons sans doute refaire une sortie, pour une dernière validation.»
François Gabart vu par :
Michel Desjoyeaux parrain de MACIF 60’
"Grâce au centre d’entraînement de Port-la-Forêt, j’ai vite pu me faire une idée du potentiel du garçon. Quand il a fait acte de candidature pour venir naviguer avec moi sur la Barcelona World Race, je savais déjà à qui j’avais affaire. Ensuite, c’est une histoire de cercle vertueux. Il souhaitait faire le Vendée Globe, notre structure « Mer Agitée » pouvait lui apporter une expertise qui lui ferait gagner un temps fou, on a décidé de construire un bateau neuf. Le pari peut sembler osé, mais je crois que nous sommes simplement réalistes. Une chose est sûre : je n’aurais pas été convaincu des possibilités de François, je n’aurais pas tenté l’aventure. »
Jean-Paul Roux, 50 ans, Team Manager de Mer Agitée
"François est un garçon qui a la tête bien faite et une grande fraîcheur. C’est aujourd’hui la personne à qui j’ai le plus d’expérience à transmettre. Il est à l’écoute et absorbe beaucoup de choses. Il sait ce qu’il veut et n’a pas d’à priori, ce qui est une grande qualité. Certes, il a la fougue de sa jeunesse parce qu’il est toujours à fond, mais je crois en lui !"
Un conseil ? "Rien ne sert de partir à fond, il faut d’abord terminer la course… Le talent et la réussite feront le reste."
Palmarès
À bord de MACIF
2e de l’Europa Warm’Up 2012
Vainqueur de la transat BtoB 2011 en solitaire
4e de la Transat Jacques Vabre 2011 avec Seb Col
Circuit IMOCA
Barcelona World Race 2011 à bord de Foncia avec Michel Desjoyeaux, en double (abandon après 29 jours de course)
2e de la Transat Jacques Vabre 2009 à bord de Groupe Bel avec Kito de Pavant, en double
Circuit Figaro
Champion de France de Course au Large 2010
Solitaire du Figaro : 2010 (2e), 2009 (13e), 2008 (16e)
Transat BPE : 2009 (3e) en solitaire
Cap Istanbul : 2010 (1er) en solitaire, 2008 (3e) en solitaire, 2007 (2e) en double
Autres titres
Champion du monde junior en Tornado 2004
Champion de France en Moth Europe 1999
Champion de France en Optimist 1997
Source : Windreport' / Macif
Crédit : V Curutchet / Macif
En quittant la maison, as-tu ressenti quelques frissons ?
FG : « J’étais plus ému en partant de Port-La-Forêt qu’en arrivant aux Sables d’Olonne. Cela fait plus de deux ans que je me prépare là-bas, c’est le camp de base de MACIF, mon lieu de résidence aussi. Donc en quittant le ponton, je laissais la maison, des visages connus et appréciés ; la prochaine fois que j’y retournerais, ce sera dans quatre mois ! En plus, pour l’occasion, beaucoup de personnes de Mer Agitée qui ont travaillé sur le projet MACIF étaient là pour nous dire au revoir. C’était une belle émotion, et le décor s’y prêtait : temps très calme, soleil couchant, c’était un départ esthétiquement très sympa.»
Comment vois tu la concurrence ?
FG : "Je ne me considère pas comme faisant partie des favoris mais comme un bon outsider. J’ai gagné la dernière course en solo de la classe IMOCA et le 60 pieds MACIF est un super bateau. Cependant, je suis un bizuth sur le Vendée Globe, ce qui signifie que je vais découvrir des choses au fur et à mesure. Nos monocoques sont excessivement compliqués et je ne navigue sur ce type de bateau que depuis deux ans. En face de moi, le plateau est relevé avec notamment Vincent Riou, vainqueur en 2004 (d’ailleurs bizuth à l’époque, ce qui est donc possible !). Il y a aussi d’autres concurrents très expérimentés comme Armel Le Cléac’h et Jean-Pierre Dick, qui ont montré ces dernières années qu’ils avaient l’éto ffe pour gagner. Néanmoins, j’ai réussi à les battre sur la Transat BtoB, j’en suis donc capable sur le Vendée Globe et ce n’est pas parce que je les considère comme des favoris que je vais me laisser doubler !"
Quel sera le programme de ces prochains jours ?
FG : « Demain, lundi, j’ai rendez-vous pour une grande manifestation organisée dans la ville de Niort avec un autre concurrent du Vendée Globe, Bernard Stamm. Mardi, nous accueillerons 140 sociétaires Macif de la région Centre-Ouest Atlantique pour leur faire vivre ma préparation. Parallèlement à tout cela, l’équipe technique continue de travailler sur le bateau et nous ferons des points réguliers.»
Que reste-t-il à faire sur le bateau d’ici le 10 novembre et comptes-tu naviguer encore ?
FG : « De la petite optimisation ! Grosso modo, je suis prêt aujourd’hui, mais j’ai toujours des petites améliorations en tête. Il y a aussi pas mal de documents à synthétiser ou à réécrire. Il y aura des mémos sur le bateau pour bien savoir utiliser le matériel embarqué, également des « documents de casse » pour savoir réparer en cas d’avarie ou de petite casse. Nous allons enfin essayer de faciliter encore et toujours la vie à bord, l’objectif pour le jour du départ est d’avoir un bateau pratique, efficace et simple à utiliser. Pour ce qui est de la navigation, nous allons sans doute refaire une sortie, pour une dernière validation.»
François Gabart vu par :
Michel Desjoyeaux parrain de MACIF 60’
"Grâce au centre d’entraînement de Port-la-Forêt, j’ai vite pu me faire une idée du potentiel du garçon. Quand il a fait acte de candidature pour venir naviguer avec moi sur la Barcelona World Race, je savais déjà à qui j’avais affaire. Ensuite, c’est une histoire de cercle vertueux. Il souhaitait faire le Vendée Globe, notre structure « Mer Agitée » pouvait lui apporter une expertise qui lui ferait gagner un temps fou, on a décidé de construire un bateau neuf. Le pari peut sembler osé, mais je crois que nous sommes simplement réalistes. Une chose est sûre : je n’aurais pas été convaincu des possibilités de François, je n’aurais pas tenté l’aventure. »
Jean-Paul Roux, 50 ans, Team Manager de Mer Agitée
"François est un garçon qui a la tête bien faite et une grande fraîcheur. C’est aujourd’hui la personne à qui j’ai le plus d’expérience à transmettre. Il est à l’écoute et absorbe beaucoup de choses. Il sait ce qu’il veut et n’a pas d’à priori, ce qui est une grande qualité. Certes, il a la fougue de sa jeunesse parce qu’il est toujours à fond, mais je crois en lui !"
Un conseil ? "Rien ne sert de partir à fond, il faut d’abord terminer la course… Le talent et la réussite feront le reste."
Palmarès
À bord de MACIF
2e de l’Europa Warm’Up 2012
Vainqueur de la transat BtoB 2011 en solitaire
4e de la Transat Jacques Vabre 2011 avec Seb Col
Circuit IMOCA
Barcelona World Race 2011 à bord de Foncia avec Michel Desjoyeaux, en double (abandon après 29 jours de course)
2e de la Transat Jacques Vabre 2009 à bord de Groupe Bel avec Kito de Pavant, en double
Circuit Figaro
Champion de France de Course au Large 2010
Solitaire du Figaro : 2010 (2e), 2009 (13e), 2008 (16e)
Transat BPE : 2009 (3e) en solitaire
Cap Istanbul : 2010 (1er) en solitaire, 2008 (3e) en solitaire, 2007 (2e) en double
Autres titres
Champion du monde junior en Tornado 2004
Champion de France en Moth Europe 1999
Champion de France en Optimist 1997
Source : Windreport' / Macif
