Vendée Globe / Le Cléac'h garde le rythme, Alex Thomson répare sa barre

Toujours mené d’une main de maître par Armel Le Cleac’h (1er sur Banque Populaire), le groupe leader, composé de François Gabart (2e sur Macif), Jean Pierre Dick (3e sur Virbac Paprec 3), Bernard Stamm (4e sur Cheminées Poujoulat), Vincent Riou (5e sur PRB) et enfin Alex Thomson (6e sur Hugo Boss), file toujours au portant à des vitesses comprises entre 13 et 17 nœuds. On apprenait ce matin qu'Alex Thomson avait passé 7 heures samedi à réparer sa barre quand, dans le camp de Jérémie Beyou, on attend l'arrivée de l'équipe technique au Cap Vert.



Mais la plus belle remontée est à mettre depuis 24h sur le compte du niçois Jean Pierre Dick qui navigue presque un nœuds plus vite que Le Cleac’h et avec 390 milles parcourus en 24 heures.

Samedi, barre endommagée et réparée sur Hugo Boss
Samedi, son hydrogénérateur s’est cassé, endommageant au passage la partie tribord de la barre de liaison de ses safrans. L’incident s’est produit à 11h samedi matin alors que le monocoque HUGO BOSS avançait à presque 20 nœuds. Alex Thomson s’est alors trouvé dans l’incapacité de barrer son bateau, qui est alors devenu totalement incontrôlable.

Voici les details donnés par Alex sur l’incident: “ A ce moment-là, ma vitesse devait être à peu près 18 noeuds et j’ai entendu un bruit étrange. J’ai passé la tête par la porte et j’ai constaté que l’hydrogénérateur vibrait de façon anormale et de plus en plus fort. J’ai compris qu’il allait se casser et je me suis précipité pour l’enlever mais je n’ai même pas eu le temps de l’atteindre. Il s’est arraché de l’arrière du bateau, il a volé dans les airs et il a violemment atterri sur la barre de liaison tribord. J’étais en train de tirer un bord à bâbord donc le safran tribord n’étais plus relié à rien. J’ai tout de suite compris que le bateau allait devenir incontrôlable, et c’est en effet ce qui s’est passé. Mais j’ai quand-même réussi à le remettre droit, à me mettre au portant et à enrouler mon spinnaker A3 tout en gardant le safran bâbord dans l’eau pendant que je barrais.“

Alex a dû immobiliser HUGO BOSS pendant une heure - alors que de fortes vagues s’écrasaient sur l’arrière du bateau – afin de rendre le safran tribord à nouveau opérationnel et de pouvoir reprendre la navigation. Tout au long de ces 24 dernières heures, la priorité d’Alex et de son équipe technique en Grande-Bretagne a été de mener à bien cette réparation et de lui permettre de continuer la course en toute sécurité: “Evidemment, la réparation n’est pas très jolie à voir mais au moins, ça fonctionne. Tout ça représente quand-même 7 heures de travail et pas mal de rangement ensuite! J’étais crevé mais plutôt content de nous. Un sacré travail d’équipe! “

Maintenant que la barre de liaison est réparée, Alex doit encore s’occuper de l’hydrogénérateur dans les jours qui viennent. C’est en effet la principale source d’énergie à bord d’HUGO BOSS. Comme le dit Alex : “Il faut absolument que l’hydrogénérateur fonctionne à nouveau, car sans lui je n’ai pas assez de carburant pour faire le tour du monde.”

Jérémie Beyou attend son équipe au Cap Vert
Jérémie est arrivé en soirée hier au niveau des îles du Cap Vert. Il a avant tout pris un peu de repos avant de reprendre son travail d’inspection et de recherche de solution pour sécuriser et réparer sa quille.
Le lever du jour va faciliter sa tâche, mais la situation reste complexe. L’arrivée de son équipe technique dans les prochaines heures devrait marquer le début des réparations pour stabiliser la quille afin de rendre le système le plus sécurisant possible pour continuer le tour du monde. Attention, Jérémie Beyou ne peut recevoir d’aide extérieure. C’est seul qu’il doit effectuer sa réparation.

Plus au nord mais hors course, Samantha Davies sur Savéol s’apprête à prendre la mer direction la Bretagne mais au moteur.

Classement à 9 h
1 Banque Populaire Armel Le Cléac´h
2 MACIF François Gabart à 29.7 nm
3 Virbac Paprec 3 Jean-Pierre Dick à 34.8 nm

Sources : Vendee Globe et Hugo Boss et Maitre CoQ