Vendée Globe / François Gabart a-t-il embarqué une voile secrète ?

Pourquoi le skipper de MACIF est-il souvent le plus rapide dans la brise ? Serait-ce grâce à une voile « magique », une voile d’avant de portant très polyvalente dans le vent fort, un peu à l’image de celle que portait Michel Desjoyeaux lors du précédent Vendée Globe ? Quelques bribes de réponse….


Credit : JM Liot/DPPI/Vendée Globe


Les voiles sont le moteur du bateau. Le vent son carburant. Seulement 10 voiles sont autorisées à bord pendant le tour du monde en solitaire. Leur choix et leur forme sont des variables stratégiques. La plupart des marins planchent consciencieusement sur ce dossier en amont, en étroite collaboration avec les grandes voileries pourvoyeuses de la classe Imoca. Chez North, comme chez Incidences, chaque designers est affecté spécifiquement à un coureur. Autrement dit, chaque marin a son propre concepteur de voile et la confidentialité doit être respectée.

Pour la petite histoire, c’est Maxime Paul (chez North), un ancien du dériveur olympique (J.O de Barcelone en 470) qui travaille avec François Gabart. Une complicité de longue date puisqu’il dessinait déjà les voiles de François à l’époque où celui-ci naviguait en Tornado (catamaran olympique). Inutile donc d’essayer de tirer les vers du nez à « Max », ni même à Bruno Dubois, le patron de North, de passage à Paris cette semaine. C’est secret défense.


Le navigateur Paul Meilhat, qui appartient à l’écurie MACIF (en Figaro) n’en dit pas beaucoup plus. « Deux jours avant le départ, aux Sables d’Olonne, nous étions tous attablés au resto et on a commencé à aborder le sujet. François n’a rien voulu dire devant les autres, parce que deux jours, ça laissait le temps à ses concurrents de réagir. Tout ce que je sais, c’est que cette voile n’est pas décorée…Il a réussi à bien préserver le secret, même dans son plus proche entourage. »


Michel Desjoyeaux, dont l’écurie Mer Agitée gère le projet de Gabart, laisse transparaître quelques informations : « Il a une voile qui est une évolution de celle que j’avais il y a quatre ans. Et il semble qu’Armel n’ait pas la même. Cette voile marche bien dans les conditions que François a eues lorsqu’il a battu le record des 24 heures : à 120 degrés du vent, dans 35 à 40 nœuds et bonnes conditions de mer »…

Source : C.El Bèze / Vendée Globe