Vidéo / La solitude pour un marin en solitaire ? Thomas Coville raconte

Seul en mer mais pas pour autant souffrant de solitude. Moyens de communication modernes, rencontres improbables et magiques, les marins ne se sentent pas seuls sur leur bateau. Mais quand l'ennui pointe, c'est mauvais signe ! Thomas Coville raconte son vécu de coureur solitaire.




Thomas Coville : "Le cadre de la course fait en sorte qu'on n'est pas seul. Le plus seul de la flotte, ce serait le dernier. Le téléphone reste très accessible et on n'est jamais à aucun moment coupé du lien téléphonique et du reste de la planète.

Il y a des rencontres insolites. Croiser un  regard, même de loin, c'est magique. Je me souviens d'une plateforme au large du Brésil, de pêcheurs dans le dernier Tour du Monde près des Kerguelen. Cette rencontre avec Neutrogena  en passant le Cap Horn en même temps lors de la Barcelona World Race.

L'ennui de ne rien avoir à faire, ou d'avoir envie que ça s'arrête, ça peut arriver quand ça s'est mal passé ou que le record n'est plus accessible. Ce qu'il y a de grisant et de fascinant dans la compétition, c'est qu'elle tue cette solitude et l'ennui réel.

Pour échapper à l'ennui, pour certains, c'est la musique, c'est la lecture. Pour moi, c'est me relancer dans les réglages du bateau, me recentrer sur les petites choses du quotidien. C'est réagir à un symptôme qui pour moi est grave quand on ressent l'ennui arriver en soi.

Quand on arrive à l'ennui en mer, c'est quelque chose qu'on n'a pas choisi. C'est un symptôme comme quoi on commence à ne plus tout maitriser"