Transat Jacques Vabre / Alan Roura et Frederic Denis en IMOCA : "On n’y va pas pour enfiler des perles !"

Treize IMOCA prendront le départ de la Transat Jacques Vabre le 5 novembre. Parmi les partants, Alan Roura et Frédéric Denis entament la dernière ligne droite dans leur préparation avec leur monocoque La Fabrique (ex-MACSF).


Crédit : Ch Breschi

Alan, pourquoi avoir choisi Fred comme co-skipper ?
Alan : "Fred est apparu comme celui qui a toutes les qualités nécessaires pour ce genre de course : il vient du Mini, c’est un solitaire comme moi, on peut s’apporter beaucoup mutuellement, il a envie de se lancer en IMOCA par la suite. Et humainement, c’est quelqu’un que j’apprécie, avec qui ça se passe bien."

Fred, qu’est-ce qui vous a fait dire oui ?
Fred : "Ça va être ma première transat Jacques Vabre, en IMOCA en plus. Et Alan a un parcours vraiment remarquable, il a su mener tous ses projets, c’est un bel aventurier qui n’a pas peur de se lancer. Ça fait plaisir de naviguer avec quelqu’un comme ça. Si on ne se connaissait pas tant que ça quand il m’a proposé, la mayonnaise a tout de suite pris. On n’a pas mis beaucoup de temps, il n’y a pas eu besoin d’efforts pour que ça se passe bien entre nous."


En quoi pensez-vous être complémentaires ?
Fred : "Alan a une expérience de mer et un sens de la navigation assez incroyables. Je pense qu’il a passé plus de temps sur l’eau que beaucoup de marins et ça se ressent ! En conduite de projet aussi, je suis assez impressionné. Je vais forcément en tirer quelque chose."

Alan : "J’ai certes pas mal d’expérience au large mais en compétition pure, j’ai beaucoup à appendre et Fred m’apporte beaucoup. Le côté marin ne suffit pas et Fred a cet autre côté de performance où il ne lâche jamais. Il va me pousser quand je serai peut-être trop conservateur tandis que je pourrai parfois replacer le curseur, car ce qui passe en Mini ne passe pas forcément en IMOCA."


Avec quels objectifs partez-vous ?
Alan : "Cette Jacques Vabre, c’est une joblist en vue des futures modifications que nous voulons apporter au bateau. Elle va nous permettre d’imaginer les futures évolutions, dans l’ergonomie, la performance, etc. Dans ma prise en main du bateau, être à deux va également beaucoup m’aider : nos deux avis et nos échanges avec Fred vont me faire gagner du temps. Sportivement, on espère un podium en non-foilers."

Fred : "Une course en double permet de découvrir au mieux le bateau, de pouvoir tirer dessus au maximum. C’est là qu’on peut faire des essais, aller chercher les bonnes limites du bateau, car on sera plus performants à deux, sur la longue distance, qu’en solo. C’est une course très importante pour ça, pour pouvoir valider beaucoup de fonctionnements, de voir et travailler des choses qu’on ne pourrait pas forcément faire tout seul. Ce qui est sûr c’est qu’on n’y va pas pour enfiler des perles !"

Par la rédaction
Source : A.Mouraud