Ultim / Chantier d'optimisation pour le trimaran de François Gabart, "A priori, ce ne sera plus le même MACIF"

Débuté en janvier, le chantier d’hiver de l'Ultim MACIF est essentiellement axé sur la performance, avec l’objectif de permettre au bateau de François Gabart de rivaliser avec ses concurrents de dernière génération. Allègement, travail aérodynamique et nouveaux appendices occupent le quotidien de l’équipe. "Le gain est colossal. A priori, ce ne sera plus le même MACIF."


Le maxi trimaran Macif en chantier d'optimisation
Crédit : E Allaire

Mis à l’eau en août 2015, le maxi trimaran Macif détient déjà un beau palmarès : victoires sur la Transat Jacques Vabre, sur la Transat anglaise et sur The Bridge jusqu’à l’exploit de la fin d’année 2017 où il établit le nouveau record du tour du monde en solitaire (42j 16h 40min 35s). François Gabart et son équipe avaient commencé dès l’automne 2016 à réfléchir aux évolutions possibles sur l'Ultim', conscients que la sortie en 2017 des Maxi Edmond de Rothschild (en juillet) et Banque Populaire IX (octobre) allaient changer la donne.

Grosses évolutions sur Macif

« Nous savions que nous aurions besoin d’une mise à niveau importante pour pouvoir jouer avec eux, confirme Antoine Gautier, responsable du bureau d’études de MerConcept, la société de François Gabart.

Plusieurs axes d’amélioration du bateau ont été définis (allègement, aérodynamique, nouveaux appendices). Le cabinet d’architectes VPLP, qui a conçu MACIF, et la société GSea Design, spécialisée dans le calcul de structures, ont été associés pour les dessins des appendices. « Cette partie bureau d’études est dans sa dernière ligne droite : fin mars-début avril, tout ce travail sera terminé, on s’attaquera alors au bateau suivant », apprécie Antoine Gautier.

A plein régime

Si la partie conception touche à sa fin, la construction tourne à plein régime sur plusieurs sites : chez CDK Keroman, à Lorient, pour les modifications sur la plateforme et l’aérodynamique ; à La Rochelle chez C3 Technologies, pour les safrans ; à Port-la-Forêt, où l’équipe technique du trimaran MACIF fabrique les systèmes, puits de foils et casques de safrans, et où le chantier CDK Technologies construit quant à lui les foils.

« Nous avons choisi CDK, parce qu’ils ont une très grande maîtrise de tous les travaux en autoclave et parce que nous voulions vraiment être proches géographiquement pour pouvoir vérifier toutes les étapes de fabrication, » explique Nicolas de Castro, chargé de la coordination technique du chantier.

Macif remis à l'eau en juin

Débuté en janvier, ce chantier important d’optimisation se terminera en juin avec la mise à l’eau d’un bateau dont les performances devraient être nettement supérieures à celles enregistrées en 2017. Des chiffres ? « On a une idée, mais on n’en donnera pas car on a du mal à y croire, le gain est colossal. A priori, ce ne sera plus le même MACIF, mais une nouvelle plateforme dont il faudra réapprendre à se servir. Après, ce serait quand même bien qu’il garde ses bons côtés, à savoir sa fiabilité et le fait de gagner des courses », conclut Antoine Gautier dans un sourire.


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Par la rédaction
Source : Macif