Top départ pour le Défi Azimut, Eliès, Riou et Beyou mènent la flotte vers Belle Ile

C’est à 17h18 ce vendredi que le comité de course du Défi Azimut a libéré les 15 solitaires engagés pour la course de 24 heures. Le menu de ce parcours de 247 milles s’annonce varié, avec des jolis bords de reaching dans la brise où la vitesse pure primera, et une phase plus stratégique au près la nuit prochaine. Pour tous, le sommeil sera rare, voire inexistant. C’est peu dire qu’ils étaient impatients d’entrer dans le vif du sujet. 



Crédit : E Allaire


Les concurrents sont restés prudents et le premier départ a été le bon. Fabrice Amedeo, Louis Burton et Paul Meilhat ont été les plus prompts sur la ligne, suivis de près par Yann Eliès et Vincent Riou. Une fois la ligne franchie, les 15 IMOCA ont filé pleine balle au vent de travers vers le waypoint « Azimut 1 », positionné à la latitude de Belle-Ile. Trente minutes après le départ, ce sont Yann Eliès, Vincent Riou et Jérémie Beyou qui emmenaient la flotte, avec des vitesses frôlant les 20 nœuds. 

Quand ils auront franchi la première marque virtuelle, les concurrents mettront cap sur le waypoint « Azimut 2 », situé à 75 milles au large de la pointe bretonne. Ils progresseront alors au près, dans un vent mollissant. Le vent va progressivement adonner et se renforcer dans la nuit et c’est dans un bon flux de Sud que les concurrents atteindront la deuxième marque. Ils s’engageront alors dans un grand bord d’une centaine de milles vers la ligne d’arrivée.

Ce sprint final, au reaching dans le vent fort, s’annonce « sauvage » avec de très hautes vitesses à la clé, ce qui ne déplaira pas aux neuf skippers engagés sur des foilers.

Les premiers sont attendus demain dans l'après midi.

Retour au port vendredi soir pour Jérémie Beyou

Suite à un souci électronique survenu à bord de Charal, Jérémie Beyou se trouve désormais sans pilote automatique ni outil de navigation. Le skipper est donc contraint à faire demi-tour pour réparer et être prêt au départ des runs dimanche.




Apprivoiser Charal

« Mes ambitions restent simples, pour l'instant. Je veux faire le parcours complet en incluant la tactique, la stratégie et la gestion de la météo. Mais clairement, je ne peux pas ambitionner rivaliser pour l'instant avec les tandems qui s'entraînent depuis le début de l'année, voire plus longtemps. Ma priorité, jusqu'au départ de la Route du Rhum, c'est d'apprivoiser Charal » explique Jérémie Beyou, skipper Charal.

Une photo imparfaite

« C’est intéressant de se confronter aux nombreux favoris de la Route du Rhum : Jérémie Beyou avec son nouveau Charal, Vincent Riou sur PRB, Samantha Davies avec Initiatives Cœur ou encore Boris Hermann avec Malizia. Cependant, le défi Azimut est une course particulière. On espère beaucoup de cette course mais c’est une photo imparfaite de ce qui nous allons vivre en novembre prochain. Je pense que la gagne va être compliquée avec les conditions météos qui nous attendent. Si je ne suis pas premier, j’espère pouvoir accrocher une bonne place parmi les foilers. » commente Yann Eliès, Ucar St Michel.


Source : Defi Azimut