Isabelle Joschke (IMOCA) et Sam Goodchild (Class40) dématent sur la Route du Rhum

Isabelle Joschke naviguait bâbord amure au près serré avec deux ris dans la grand-voile et sa trinquette lorsque, suite à un problème de pilote, l’Imoca Monin a viré de bord inopinément. Isabelle préparait un autre virement pour remettre son soixante pieds sur le bon cap quand le mât s’est brisé. Chez les Class40, même sanction pour Sam Goodchild.


Credit : S.Goodchild

Isabelle Joschke a pu couper les haubans afin de libérer tout le gréement et sécuriser son bateau. Elle attend que le jour se lève pour effectuer une vérification générale avant de démarrer son moteur et faire route vers l’est.

L’avarie est liée à un dysfonctionnement du pilote automatique, conduisant l’Imoca MONIN à effectuer un virement de bord imprévu.

" Je n’ai pas bien compris ce qu’il s’est passé… J’ai essayé de rétablir la situation en repartant bâbord amure et c’est à ce moment-là que le mât a cédé. Je me suis retrouvée en pleine nuit avec le mât en plusieurs morceaux : un sur le pont, un second dans l’eau… C’était chaud… "

Alain Gautier, le team manager de Monin Sailing Team, met tout en œuvre pour porter assistance à la navigatrice franco-allemande. Elle n’aura en effet pas assez de carburant pour rejoindre un port français.


Credit : B.Stichelbaut

Démâtage de Sam Goodchild (Narcos)

Alors que Sam Goodchild était pointé en 8ème posiiton chez les Class40 sur la Route du Rhum, le skipper de Narcos : Mexico a signalé à la direction de course avoir démâté. Le skipper est sain et sauf. Il a réussi à sécuriser le gréement et fait route vers la terre, il devrait arriver à Brest d’ici quelques jours.


Sam Goodchild revient sur son démâtage

"J'avançais super bien, à 10 nœuds, à deux ris-J2, il y avait 30-35 nœuds de vent, je dormais, je suis monté sur le pont pour vérifier que tout allait bien. Et je suis descendu, j'ai commencé à ranger le bateau et j'ai entendu un grand bang, je me suis rendu sur le pont et le mât était dans l'eau. 

Je pense que ça vient de quelque chose qui a cassé il y a un an et qu'on a vérifié il y a 6 mois. Pour moi, c'était un dossier vraiment clos, ce n'était plus un sujet, mais apparemment si...  Je voulais aller jusqu'au bout, bien sûr, mais mon objectif, c'était vraiment de n'avoir aucun regret et je n'en ai aucun. 

Donc au moins je suis content, et si c'était à refaire, je ne changerais rien. Je suis peut-être naïf, mais je pense que c'est plutôt de la malchance qu'une mauvaise préparation et ça fait partie de la course au large. Là, j'ai un petit gréement de fortune avec le tourmentin, j'avance à 4 nœuds, il me reste 270 milles à parcourir. Je pense arriver à Brest jeudi".

Sources : C.Le Naour - Rivacom