La Route du Rhum s'élance aujourd'hui (14h), 55 noeuds en rafale et 8 metres de creux attendus demain soir

Départ de la Route du Rhum 2018 ce dimanche à 14h. Les 123 solitaires sont prêts à lâcher les chevaux, malgré une dépression qui arrive dans la nuit de lundi à mardi. Et personne ne pourra y échapper. Elle balayera une très vaste zone sur l’Atlantique, de l’Irlande aux Açores. « Les routes performantes sont les plus exposées. Il faudra penser à des stratégies d’esquive, voire pour les bateaux les plus lents, penser à s’abriter dans un port. Certains en ont déjà annoncé l’intention, » explique le Directeur de Course, Jacques Caraës.


Credit : A.Courcoux


C’est du gros temps qui attend les 123 concurrents de la Route du Rhum. Une vaste perturbation qui s’étend en arc de cercle de la mer d’Irlande jusqu’à l’archipel des Açores, va débouler sur la flotte dans la nuit de lundi à mardi. À l’avant du front très actif, des vents de Sud-Ouest de 40 nœuds avec des rafales à 55. A l’arrière, de l’Ouest à Nord-Ouest toujours puissant, des grains, et une houle de huit mètres !

Les bateaux les plus rapides, ULTIME en tête, suivis des Multi50 et des monocoques IMOCA, seront les premiers à subir le coup de vent. Ils seront aussi les premiers à en sortir. Mais ce sera dur pour tout le monde. « Ça fait partie de la course. Le Rhum reste le Rhum » tente de rationaliser Yann Eliès (UCAR-StMichel).

« Il n’y aura pas d’échappatoire. On a le choix entre du vent très fort au Sud et de la mer très forte à l’Ouest, » confirme Jérémie Beyou (Charal). À bord des Multi50, ce sera particulièrement scabreux. « Ça va être la guerre, » prévient Erwan Le Roux (FenêtreA-Mix Buffet). « Si les grains dépassent les 55 nœuds, même sous mât seul, il faut faire attention ».

Dès lundi soir jusqu’à mercredi, la course sera probablement mise entre parenthèses pour une partie des troupes. Cette parenthèse sera encore plus longue pour les 53 Class40 et pour les voiliers des classes Rhum qui s’attendent à une semaine très éprouvante, guidée par un impératif : préserver les bateaux. On parle d’arrêt au stand en attendant une relative accalmie, de sortir la petite voile tempête orange-fluo, le tourmentin, si rarement utilisée.


Source : Rivacom