Pit-stop imminent pour François Gabart et Macif sur la Brest Atlantiques, Gitana 17 scotché depuis son retour en course

Les grandes manœuvres se préparent pour l’équipe MACIF du côté de la Marina de Gloria, site des épreuves de voile des Jeux Olympiques de Rio 2016, où le trimaran mené par François Gabart et Gwénolé Gahinet, handicapé depuis le Cap Vert par la casse de son safran de coque centrale, doit arriver aux alentours de 19-20h (heure française). A 16h, il avait franchi le Cabo Frio et progressait à coups d’empannages vers Rio, avec un vent d’est dans le dos de 18 nœuds. L’escale va permettre à l’équipe technique de remplacer le safran de coque centrale abîmé dans un choc avec un OFNI par celui qui avait pu être récupéré par le Team Banque Populaire l’an dernier après la rupture du bras avant ayant entraîné le chavirage, sur la Route du Rhum, de Banque Populaire IX mené par Armel Le Cléac’h.


Crédit : Y Zedda


Sodebo Ultim 3 pourrait prendre la poudre d’escampette

Cet arrêt va profiter à Sodebo Ultim 3 qui, pointé à 100 milles de MACIF à 16h, va sans doute s’emparer pour la première fois depuis le départ de Brest des commandes de « Brest Atlantiques ». Thomas Coville et Jean-Luc Nélias sont attendus au passage des îles Cagarras, situées à 2.5 milles au large de la mythique plage d’Ipanema, environ cinq heures après MACIF, soit vers minuit. Et d’après Christian Dumard, consultant météo pour la direction de course, Sodebo Ultim 3 a de bonnes chances de prendre la poudre d’escampette une fois la marque passée : « Ils vont repartir à l’avant d’une dépression dans un vent soutenu autour de 25 nœuds mais au reaching, des conditions idéales pour aller vite, alors que pour ceux qui passent plus tard aux Cagarras, le vent sera à la fois plus fort, 28-30 nœuds, et plus de face. »

Gitana 17 à la peine

Une situation qui ne va pas forcément faire les affaires du Maxi Edmond de Rothschild, à bord duquel, depuis le départ de Salvador de Bahia mardi à 22h58 (HF), Franck Cammas et Charles Caudrelier vivent des moments pénibles, en témoigne leur moyenne de 2,6 nœuds sur quatre heures entre les classements de 12h et 16h ! Pour les deux hommes, tout est désormais à refaire et la journée qui vient de s'écouler, à la recherche du vent le long des côtes brésiliennes sale encore un peu plus la note. Forcément agacés de cette situation, Franck et Charles n'en restaient pas moins philosophes : « La route est très longue ! On fait avec ce que l'on a, un jour après l'autre », écrivait les navigateurs à leur équipe à terre.

Yves Le Blevec et Alex Pella, qui, entre 12h et 16h, avançaient à 14,2 nœuds, vont sans doute en profiter pour s’emparer de la troisième place.

Bref, les cartes de « Brest Atlantiques » sont totalement redistribuées à l’approche de la première marque de passage !

Source : Brest Atlantiques