Pit-stop technique pour Gitana 17 sur la Brest Atlantiques à Salvador de Bahia, "on va devoir faire un peu de “strat”"

En tête de flotte de la Brest Atlantiques depuis jeudi matin, le duo du Maxi Edmond de Rothschild a parfaitement négocié le passage du Pot-au-Noir pour ressortir avec plus de 130 milles d’avance sur Macif, toujours deuxième malgré la casse de son safran de son safran central. Après 20h de navigation en dents de scie, Gitana 17 a franchi l’équateur ce dimanche 10 novembre peu avant 15 heures, soit après 5 jours et 4 heures de course. Franck Cammas et Charles Caudrelier ont à coeur de prendre de l’avance sur leurs poursuivants puisque, suite à un choc survenu sur la dérive de Gitana 17 au large du Cap Vert, les deux marins devront procéder à une rapide escale technique dans les prochains jours. Des membres du Gitana Team sont déjà en route pour Salvador de Bahia et réaliseront l’inspection de l’appendice et les réparations requises pour repartir au plus vite en course.


Crédit : M Horlaville

Un duo dans le rythme

La nuit dernière, Franck Cammas et Charles Caudrelier ont profité de la traversée de la fameuse Zone de Convergence Intertropicale pour distancer Macif et Sodebo Ultim, respectivement 2e à 163,1 milles et 3e à 221 milles de leur tableau arrière : « La bonne nouvelle du jour c’est que nous en avons fini avec le Pot-au-Noir. Je l’ai trouvé assez long, fatiguant mais on ne s’en sort pas si mal et devant nos petits camarades... donc tout va bien ! On pensait sortir plus tôt mais un nuage nous a accroché juste avant et nous avons repris quelques heures ! Là ça semble être la bonne risée... », confiait Franck Cammas dans la matinée.

Pit-stop technique dans la baie de tous les saints

« La mauvaise nouvelle c’est que nous allons devoir nous arrêter à Bahia quelques heures. Nous avons eu un problème avant le passage du Cap Vert sur notre dérive et il y a des choses à réparer. Une partie de l’équipe nous rejoint là-bas et on va devoir faire un peu de “strat” avant de repartir. On ne sait pas exactement ce qui s’est passé, un choc vraisemblablement, mais visuellement le bas de la dérive est abîmé, donc le bateau n’est pas dans des conditions de navigation optimales. On préfère checker tout ça avant de gagner des latitudes plus Sud. Avec Cyril Dardashti, l’équipe et notre routeur Marcel Van Triest, on a pesé le pour et le contre : ce que nous coûte l’arrêt en termes de milles, ce qui reste à faire en longueur de course car nous avons seulement fait un quart du parcours, la météo à venir et bien sûr la sécurité. Après avoir regardé tout cela, on pense que le meilleur compromis c’est cet arrêt pour repartir avec un bateau à 100 % de son potentiel », détaillait le skipper Edmond de Rothschild.

Grâce à l’aide des organisateurs de la Transat Jacques Vabre – Gildas Gautier, Sylvie Viant et Francis le Goff – et de Dominique, le responsable de la Marina de Salvador de Bahia, une solution a été trouvée pour que le Maxi Edmond de Rothschild vienne s’amarrer quelques heures au pied du Pelourinho afin de réparer sa dérive endommagée. Une partie de l’équipe technique est en route pour le Brésil et sera présente et prête à l’arrivée du dernier-né des Gitana pour que cette escale brésilienne soit la plus courte possible.

Un temps de « record »

Ce dimanche peu avant 15h, heure française, le Maxi Edmond de Rothschild franchissait l’équateur, cette ligne imaginaire qui matérialise la démarcation entre les deux hémisphères. Charles Caudrelier, Franck Cammas et Yann Riou étaient ainsi les premiers concurrents de la Brest Atlantiques à faire leur entrée dans les latitudes Sud. Les hommes du Gitana Team auront mis 5 jours et un peu moins de 4 heures pour parcourir les quelques 3 000 milles qui séparent la pointe bretonne de la latitude 0.

Classement du dimanche 10 novembre 16h

1. MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD (Franck Cammas / Charles Caudrelier / Yann Riou) – distance au but : 10 588,90 milles – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 24,4 noeuds
2. MACIF (François Gabart / Gwenolé Gahinet / Jérémie Eloi) – 163, 1 milles du leader – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 26,1 noeuds
3. SODEBO ULTIM 3 (Thomas Coville / Jean-Luc Nelias / Martin Keruzoré) – 221,3 milles du leader – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 12 noeuds
4. ACTUAL LEADER (Yves Le Blevec / Alex Pella / Ronan Gladu) – 376,4 milles du leader – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 14,3 noeuds

Source : T Combot Seta