Bon départ pour la Vendée Arctique, Tripon, Beyou et Ruyant, ordre de passage à la bouée Institut Pasteur


Les 20 skippers de la Vendée - Arctique - Les Sables d'Olonne ont quitté les Sables d'Olonne pied au plancher. A 15h30, dans un vent de sud-ouest de 20 nœuds, la flotte s’est envolée après avoir passé la bouée Institut Pasteur en direction des deux points de passage. Dans ce flux de sud-ouest qui annonce le passage d’une dépression, un soleil a percé la grisaille : celui qui orne la voile d’avant de l’Occitane en Provence, dernier-né de la flotte, miraculé après une rencontre avec un OFNI il y a quinze jours… et flamboyant aux avant-postes !


Crédit : E Stichelbaut

Une vraie vie de marin

Idéales pour un départ, les conditions météo vont forcir dans les heures qui vont suivre. Partis à l’avant d’une dépression, les solitaires vont se faire rattraper par le flux d’ouest dont les vents vont monter à 25-30 nœuds et imposer une mer de face de 4 mètres. Une belle séance de plante-cailloux dans laquelle il ne faudra pas chômer : l’objectif des premiers pourrait bien être de tenter de passer à l’avant d’une dépression qui descend de Terre-Neuve… à condition qu’elle ne faiblisse pas dans son nord. L’incertitude, ce sera une des constantes de la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne, dont le tracé mettra les marins face à des situations météo qui viendront leur couper la route, ce qui se produit moins souvent sur une Transat. Pour s’en sortir, il va falloir foncer, manger, se reposer, réfléchir, (beaucoup), protéger le bateau et ménager ses ambitions. Une vraie vie de marin, en somme, et la meilleure des préparations au Vendée Globe ! 


Trouver le rythme

Entre nécessité de qualification pour le Vendée Globe, travail de fiabilisation du bateau et maîtrise des risques à quatre mois du Vendée Globe, les enjeux se croisent et influenceront peut-être la composition du podium. Mais un enjeu est partagé : la création d’un couple humain-machine et la capacité du premier à résister à la puissance de la seconde. « Il faut que j’arrive à naviguer pour moi, confirme Sébastien Simon (ARKEA PAPREC), il faut apprendre à connaître les limites du bateau et les siennes ».

Et puis, après quelques semaines d’entraînement, parfois en commun, les cadors de la flotte ont aussi hâte de se jauger en vrai solitaire. Charlie Dalin : « Ce sera ma première course en solo en IMOCA. J’en attends beaucoup : il faut trouver le rythme, la bonne gestion des manœuvres. On parle beaucoup des bateaux mais, il faut parler des binômes skipper/bateau. Ce qui sera intéressant c’est de voir comment les binômes homme/bateau vont performer. Ces bateaux qui vont vite, ça a un prix. Mais j’assume ça. La capacité du skipper à supporter l’inconfort fait partie de la performance. La question sera : quel rythme on arrive à tenir sur cette course qui sera plus difficile qu’une transat classique où l’on accompagne les systèmes météo ? »

LE CLASSEMENT À LA BOUÉE INSTITUT PASTEUR
1 – Armel Tripon (L’Occitane en Provence)
2 – Jérémie Beyou (Charal)
3 – Thomas Ruyant (LinkedOut)
4 – Charlie Dalin (Apivia)
5 – Kevin Escoffier (PRB)

Source : IMOCA