65 solitaires toujours en lice sur la Les Sables Baie de Morlaix, départ de la dernière étape demain

 

Après une semaine d’escale au port du Bloscon, les marins de la Les Sables – Les Açores en Baie de Morlaix se préparent désormais à entamer la troisième et dernière étape de l’épreuve. Initialement prévu mercredi, le départ de cet ultime volet doit en effet être donné ce dimanche 23 août, à 10 heures. 


Crédit : A Pilpré


"Se remettre dans le match"

Les 65 solitaires toujours en lice quitteront alors Roscoff pour rejoindre Les Sables d’Olonne, via Rochebonne, la bouée BXA située à l’entrée de l’estuaire de la Gironde puis l’île d’Yeu, pour un total de 500 milles à parcourir. La météo s’annonce assez complète, avec différents passages à niveaux à négocier. Des barrières susceptibles de créer d’importants écarts. Pour preuve, si on s’en tient aux derniers routages, les arrivées des Mini 6.50 à Port Olona pourraient s’étaler du mercredi 26 à la mi-journée jusqu’au jeudi 27 tard dans la nuit. « Après une semaine d’arrêt, c’est finalement un peu compliqué de se remettre dans le match. Plus, en tous les cas, que ce que je pouvais imaginer », relate Marie-Pierre Séris (250 - Marie prend le large). Avec cette phrase, la navigatrice Girondine résume l’état d’esprit général des troupes de la Les Sables – Les Açores en Baie de Morlaix. Et pour cause, leur escale roscovite a duré un peu plus longtemps que prévu. Quatre jours pour être précis. 


"De nombreux passages à niveaux"

Ce qui les attend à partir de demain risque bien de les cueillir un peu à froid. Les premiers milles de course, jusqu’à la pointe Bretagne que les premiers devraient atteindre dans la nuit de dimanche à lundi aux alentours d’une heure, devraient en effet se jouer au près, avec entre 15 et 22 nœuds de vent contre-courant, sur une mer encore cabossée. « Comme entrée en matière, ça va être un peu difficile. Je suis sensible au mal de mer et je risque bien d’être malade mais c’est le jeu », note Marie-Pierre Séris, qui se prépare donc à un début de course fort inconfortable. Elle le sait cependant, ce louvoyage le long de la côte nord Finistérienne sera très certainement l’une des phases les plus importantes de la course. Une phase où des premiers écarts significatifs pourraient rapidement se créer et ne faire que s’accentuer ensuite puisque les plus rapides devraient réussir à contourner le DST (dispositif de séparation de trafic) d’Ouessant sur un seul et même bord, à l’inverse des retardataires. Embêtant quand on sait que pour l’heure, les fichiers météo laissent envisager peu ou pas de véritables options stratégiques pour descendre jusqu’à l’entrée de l’estuaire de la Gironde. « Sur cette portion du parcours, il ne devrait effectivement pas y avoir de difficulté majeure. En revanche, après le passage de la bouée BXA, le vent va devenir très changeant et faiblir progressivement pour atteindre moins de dix nœuds », détaille Denis Hugues, le Directeur de course qui estime aujourd’hui les premières arrivées aux Sables d’Olonne mercredi en milieu de journée. « Il va y avoir de nombreux passages à niveaux et vraisemblablement des écarts importants au bout du compte ». 


Sept abandons officiels 

Après l'abandon de Philippe Chevereau (962 – Abardast) à l’issue de la première manche, six coureurs se sont déclarés non-partants pour ce troisième acte. Thomas Racoupeau (995 – Team Vendée Formation), Basile Bourgnon (975 – Edenred), Gaby Bucau (984 – Mex), Timothée Douin (959 – Neptune) en Série puis Paul Gauchet (709 – Barra) en Proto, qui avaient déjà dû jeter l’éponge sur le deuxième acte pour des raisons diverses (problèmes d’énergie, coup de bôme dans la tête et démâtage), ont signifié leur abandon officiel dans l’épreuve. De même que l’Estonien Ular Mark (996 – Elukas) contraint, pour sa part, de rentrer dans son pays où une période de quarantaine vient d’être décrétée pour les personnes de retour de France.


Source : L Lunven