Le Roesti Sailing Team contraint de tricoter dans des vents instables sur le record du Tour des Iles Britanniques

 

Le Class 40 Banque du Léman poursuit vaillamment sa tentative de record autour des îles Britanniques. Après avoir contourné l’archipel des Shetlands la nuit passée, le trio helvétique composé de Valentin Gautier, Simon Koster et Justine Mettraux a mis le cap au sud-ouest et file à vive allure en direction de l’Ecosse puis, bientôt, de l’Irlande. 



Crédit : A Beaugé

"La soupe à la grimace"

« Les conditions se sont nettement durcies hier », raconte Simon Koster. « La vie à bord est devenue plus compliquée, et dormir n’est plus si évident que ça. Par ailleurs, on se fait bien mouiller sur le pont ! Mais c’est très bien, ça nous permet de compenser les moments durant lesquels il y avait moins de vent qu’espéré. »

« Nous sommes passés en deux heures des mers du Sud aux Alizés portugais, précise Valentin Gautier. On a passé la nuit de mercredi à jeudi à essayer de bourriner en avant d’un front qui devait nous mener aux Shetlands, mais on n’y est pas parvenus et on s’est fait dépasser par le front... C’était un peu la soupe à la grimace, parce qu’on avait l’impression d’avoir raté le créneau.. Mais on finalement eu un peu de réussite, car le vent est resté propice derrière le front, dans un axe inattendu qui nous convenait bien, c’est donc plutôt une bonne chose. »

"Ils vont devoir « tricoter »"

Le voilier « Banque du Léman » et son équipage doivent désormais contourner le centre de la dépression, et passer de l’autre côté afin de bénéficier de vents portants (les dépressions tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre). « Toute la difficulté consiste à savoir à quel endroit traverser », précise le routeur météo Julien Villon. « Si on est trop gourmand, on se retrouve au centre de la dépression, dans une zone sans vent. Et si on est trop conservateur, on rallonge la route inutilement. Ce qui est certain, c’est que durant ces prochaines heures, ils vont devoir « tricoter » dans des vents instables, puis qu’ils retrouveront des vents très favorables de l’autre côté. » 

Source : Max Comm