Départ ce soir de la dernière étape de la Solitaire, une étape raccourcie faute de vent, "Ça ne va pas m’empêcher de dormir"

 

Le traditionnel briefing météo de veille de départ de la dernière étape de la Solitaire, organisé en visio-conférence vendredi, a bien donné le ton de la tension qui, jusqu’à dimanche, va peser sur l’issue de la 51e édition. Les deux leaders au général, Armel Le Cléac’h et Frédéric Duthil, y ont pris la parole pour se faire préciser des détails des parcours et points de règlement, preuve que l’un comme l’autre sont déjà rentrés dans le match de la quatrième et dernière étape.


Crédit : A Courcoux




Une étape qui, comme la précédente, entre Dunkerque et Saint-Nazaire, s’annonce très incertaine d’un point de vue météo. Très peu d’air, à savoir 4-6 nœuds maximum sur la zone de départ samedi à 19h15 devant Saint-Michel-Chef-Chef, au sud de Saint-Nazaire, et à peine plus pendant les 20 heures suivantes. Ce qui a conduit la direction de course à proposer un parcours raccourci de 83 milles qui consistera en un aller-retour entre l’estuaire de la Loire et l’île d’Yeu. 

"Ça ne va pas m’empêcher de dormir"

« C’est sûr que c’est le scénario le plus compliqué pour moi, avec une météo très incertaine, peu de vent et beaucoup de courant, j’espère que cette dernière étape pourra se disputer dans des conditions normales de course », confirme le leader, Armel Le Cléac’h, conscient de pouvoir perdre gros sur cette étape de tous les dangers. Dans ces conditions, ses 10 minutes et 43 secondes d’avance sur son dauphin, Fred Duthil ne pèsent pas bien lourd, mais le skipper de Banque Populaire, à qui les arrivées finales à Saint-Nazaire ont jusqu’ici toujours réussi (deuxième place au général en 2000 pour sa première Solitaire, victoire en 2003 avec 13 petites secondes d’avance sur Alain Gautier), essaie de relativiser : « Ça ne va pas m’empêcher de dormir, j’en ai vu d’autres, ça reste du sport et on est tous logés à la même enseigne, il faudra être bon jusqu’au bout pour aller chercher cette victoire ».

Source : F Quiviger