Troisième de la première étape à 7 minutes et 3 secondes du vainqueur, Xavier Macaire, Alexis Loison s’est rassuré, lui qui abordait cette Solitaire du Figaro 2020 avec quelques doutes en raison d’une préparation perturbée par une blessure au genou. Le skipper de Région Normandie aborde la deuxième étape, qui s’élance dimanche à 11h vers Dunkerque, avec le plein de confiance.
Crédit : A Courcoux
La première étape, une étape pour rien ?
"Si on regarde les écarts, oui, c’était une première étape pour rien. Mais pour moi, elle a été importante, parce qu’elle a montré que j’étais dans le match. Il n’y a pas d’écart, mais j’ai acquis de la confiance, j’étais bien content d’être aux avant-postes tout le long, d’avoir une vitesse intéressante, je suis franchement content de savoir que j’ai mon mot à dire sur cette Solitaire du Figaro."
Cette étape vous a-t-elle permis d’en savoir plus sur vos concurrents ?
Il y a des bateaux que je n’ai pas vus de l’étape, qui étaient derrière et sont finalement revenus dans le match, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a un très gros niveau, tout le monde navigue proprement, c’est hyper ouvert. Et comme il n’y a pas eu d’écarts sur la première étape, on est toujours à égalité pour la seconde.
La Manche, c’est un peu votre terrain de jeu ?
A chaque fois que je navigue dessus, j’apprends de nouvelles choses, c’est une histoire sans fin. Par contre, c’est vrai que ce sont des endroits où je suis souvent allé, j’ai des schémas en tête. C’est un peu comme jouer à domicile, on a ses repères. Mais je dis toujours que nul n’est prophète en son pays, qu’on peut se faire aveugler par trop de confiance en se disant que ça passe par là, en voulant jouer le courant et en fait on reste planté sous une pointe, en loupant un coup météo. Donc j’essaie vraiment de rester rationnel, c’est un terrain de jeu extraordinaire, j’adore naviguer dans ces coins, tous les ingrédients sont réunis, mais il est vraiment piégeux.
En revanche, la Mer du Nord et Dunkerque, c’est moins connu ?
J’ai fait quelques Tours de France à la voile du temps où c’était en monocoque, Farr 30 et M34, avec un équipage de la Normandie, avec « maître » Benoît Charon notamment, qui est un sacré renard dans ces coins-là aussi et qui m’a beaucoup appris. Il a donc fallu que je me replonge dans mes souvenirs, aller chercher dans des vieux ordis si je n’avais pas gardé des documents, j’ai d’ailleurs trouvé des petites merveilles dont j’espère pouvoir me servir. Et Benoît m’a aussi envoyé quelques documents. C’est un peu la fin de l’étape, donc si ça se trouve, les jeux seront déjà faits, mais si ça peut permettre d’éviter les petites bêtises, c’est bon à prendre.Les bateau quitteront le port d’Armor à partir de 8h45 pour rejoindre la ligne de départ en Baie de Saint-Brieuc.
Le départ officiel de la deuxième étape sera donné à 11h00. Ils mettront le cap sur le phare d’Eddystone au large de Plymouth, avant de rejoindre la Ville de Dunkerque.
Source : La Solitaire
