Le Vendée Globe 2020 au départ des Sables d'Olonne le 8 novembre prochain dans un contexte inédit

 

Ce jeudi 17 septembre au Palais Brongniart, à Paris, s’est tenue la conférence de presse officielle du Vendée Globe. Le 8 novembre aux Sables d’Olonne, ils seront 33 marins au départ dont 10 étrangers et 6 filles. Le niveau sportif des concurrents sera extrêmement relevé. Sur le podium en 2017, deux marins incarnent cette excellence : le Britannique Alex Thomson, dont ce sera la 5e participation et le Français Jérémie Beyou, quatrième participation. Ces deux virtuoses expérimentés seront challengés par une horde de prétendants ambitieux, dont une majorité n’a jamais disputé la course auparavant.


 

Crédit : O Blanchet

 Bizuths

Ils sont 18 marins à se lancer pour la première fois en solitaire à l’assaut de la planète (encore un chiffre record). Mais tous ont fait leurs armes sur d’autres circuits ou d’autres supports, avec, pour certains, des succès remarquables. Parmi ces « bleus » du Vendée Globe, on trouve pêle-mêle un multiple champion paralympique (Damien Seguin), un recordman autour du monde et vainqueur de la Volvo Ocean Race (Kevin Escoffier), des vainqueurs de la Solitaire du Figaro (Nicolas Troussel, Sébastien Simon), un lauréat de la Transat Jacques Vabre (Charlie Dalin) ou de la Route du Rhum (Armel Tripon).

 


Pour remporter le Vendée Globe, il faut cocher de nombreux critères : un projet structuré, un bateau rapide et fiable, du talent et de la réussite. Certains athlètes ont toutes ces cordes à leur arc et affichent clairement leur désir de scorer. Mais le résultat sportif n’est pas l’ambition exclusive de tous les navigateurs. Il y a ceux, aussi, qui viennent chercher une première expérience ou qui s’embarquent pour le rêve d’une vie. Le Vendée Globe est une épreuve unique au monde, où la compétition pure côtoie l’aventure. Où, par-delà le sport, tous les marins, face aux éléments, seront unis par un destin commun : celui de la rencontre avec ses propres limites, du dépassement de soi, des émotions extrêmes. Ils seront aussi reliés par le même désir de finir, de boucler cette immense boucle de 21 638 milles (40 075 km), après 70 à 100 jours de mer, en solitaire.

 

Internationaux

Le rayonnement international du Vendée Globe prend de l’ampleur au fil des éditions. Cette année, ils sont 10 marins venus d’ailleurs (soit presque 30 % de la flotte) représentant le Royaume Uni, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Finlande, l’Australie et le Japon. Et l’un d’eux a l’étoffe d’un grand favori. À égalité avec Jean Le Cam en termes de nombre de participations, l’Anglais Alex Thomson, deux fois sur le podium (2013 et 2017), est le plus expérimenté et le plus capé des navigateurs au départ.

 

De 27 à 61 ans

Entre le plus jeune compétiteur, le Suisse Alan Roura, 27 ans, qui participera à son deuxième Vendée Globe, et le vétéran Jean Le Cam, 61 ans qui s’aligne pour la 5e fois, l’âge des skippers reflète parfaitement les caractéristiques de ce sport à maturation lente. De nombreux quadras et quinquas s’engagent dans ce grand tour de l’antarctique. Au large, l’expérience peut faire la différence !

 

Foil attitude

La classe IMOCA a embrassé l’ère des foils, ces « ailes sous-marines » qui permettent de sustenter les bateaux au-dessus de l’eau et qui offrent des vitesses folles aux grands monocoques de carbone. L’édition 2016 avait amorcé ce virage technologique. 2020 l’a allègrement emprunté, donnant naissance à des plans porteurs plus grands et plus sophistiqués. 19 des 33 monocoques sont dotés de ces appendices impressionnants, dont 8 bateaux de toute dernière génération. Les 60 pieds IMOCA sont devenus des machines plus complexes et surtout, beaucoup plus rapides. Il est probable que le temps de référence établi par le dernier vainqueur Armel Le Cléac’h (en 74 jours 3 heures et 35 minutes) soit battu. Les hautes vitesses vont toutefois ouvrir d’autres problématiques : celle de la vie à bord, de plus en plus difficile, et de la capacité des hommes à encaisser les soubresauts de leurs machines sur la durée.  
 
Source : O Connection