Pot-au-Noir au programme de Thomas Ruyant, deuxième du Vendée Globe avec LinkedOut, plus de 500 milles hier !


Avec un peu plus de 508 milles parcourus en 24 heures, Thomas Ruyant et LinkedOut, plan Verdier, ont été les plus rapides de la flotte du Vendée Globe hier. Le duo a englouti 523 milles en une journée. 

Credit : P.Bouras

Pot-au-Noir cet après-midi

A plus de 20 nœuds, toujours à plus de 20 nœuds, Thomas Ruyant a fait parler la poudre dans les alizés et dans des angles de vent adéquates aux foilers. Cette nuit, le skipper a chipé la deuxième place au classement général du Vendée Globe  à Jean Le Cam. Il continue actuellement sa folle cavalcade en embuscade et avant le début du pot-au-noir qu’il devrait atteindre cet après-midi. 

La fameuse zone de convergence intertropicale, rencontre entre les vents des hémisphères nord et sud, est au programme et contrairement à d’habitude devrait ne pas présenter trop de difficultés aux marins de tête, la pression sur l’eau étant certes moins forte (8 à 12 nœuds) mais constante, la fusion entre les vents du Nord et Sud n’étant pas frontale. 

Le skipper de LinkedOut est dans le match, à 107 milles du leader britannique, Alex Thomson.

Les mots de Thomas Ruyant : 

" Je suis toujours assez rapide, ça commence à bourgeonner un peu à l’approche du Pot au Noir, on y est quasiment, il y a déjà quelques petits grains qu’on peut bien voir sur les images satellites. Je regarde assez régulièrement pour essayer de trouver un petit passage. Ça n’a pas l’air trop actif mais on ne sait jamais à quelle sauce on va être mangé, c'est un peu la surprise à chaque fois.

Là je commence à avoir vraiment chaud, ce n’est pas les conditions que j’aime le plus. Dans le bateau c’est vite la fournaise avec en plus les charges moteur. Mais on est sur un bon angle pour aller vite avec nos bateaux donc ça reste super pour naviguer. J’ai 18/20 nœuds, je suis à 110/120 degrés du vent. Ce sont des conditions rapides et agréables même si parfois c’est un peu sauvage car ça accélère fort.

Il y a eu des nappes de sargasses au Cap Vert, il n’y avait jamais eu ça avant. Je suis passé dedans à plusieurs reprises, c’est vraiment inquiétant. Heureusement, il y a toujours des poissons volants, j’en ai chaque jour quelques-uns dans les filets qui empêchent les écoutes de partir dans l’eau. Ce matin j’en ai deux, la pêche est bonne !

Je suis content de retrouver la deuxième place du classement. Jean a été énorme sur ce début de course, évidemment je le double car ce n’est pas les mêmes générations de bateaux et le mien cartonne à ces allures-là, mais il a fait une course incroyable. Après, malin comme il est, il sera peut-être à nouveau devant à la sortie du Pot au Noir. Il fait environ 300/350 milles de large, donc on peut espérer en sortir demain soir si les choses se goupillent bien mais ça peut mettre beaucoup plus de temps, on l’a notamment vu sur la dernière Transat Jacques Vabre, c’est très compliqué d’avoir des prévisions fiables.

Pour la suite de la course, j’ai commencé à regarder et la situation est classique. On va être un moment dans les alizés du sud-est, il y a peut-être des chemins intéressants qui permettraient de descendre dans le sud en faisant un peu moins de route que d’habitude. C’est encore un peu loin mais je commence à regarder les différentes options possibles pour la suite.
"

Source : TBpress