Louis Burton sixième au Cap Horn sur le Vendée Globe, "Je suis là et bien là. En chasse pour la cinquième place !"

 

Joint après son passage du Cp Horn hier à 18h14 (heure française), Louis Burton poursuit sa route sur le Vendée Globe et s'accroche : « J’ai réussi, alors que mille fois j’aurais pu abandonner. Je suis là et bien là. En chasse pour la cinquième place ! ». Une détermination à toute épreuve !


Credit : L.Burton



"Je suis un homme heureux"

Dans des conditions musclées, par un froid de canard, Louis Burton garde sa verve. Il sait pourquoi il est là. « Je me suis interdit de penser que le Horn, c’était la délivrance. Mon expérience d’il y a quatre ans, me fait dire que c’est loin d’être terminé. Et pourtant, je suis un homme heureux. La terre n’est plus loin, je ne me sens plus seul, c’est agréable de se dire que nous allons vers des latitudes plus agréables » confie Louis Burton.


 Il revient sur Macquarie, se disant que sa dernière heure de course était venue un certain 20 décembre : « C’est fou, j’étais deuxième de la course le 3 décembre, et ensuite les ennuis se sont enchaînés. Ce capteur qui me met en rideau, je casse ma grand-voile, les voiles d’avant. J’y passe des heures. Et puis mon équipe insiste. Une petite lumière. Un moment insensé qui me plaisait bien finalement : réparer au milieu de nulle part alors que je déteste monter au mât » raconte Louis Burton. 

« Je m’étais fixé cet objectif de finir dans le top 5. J’ai pensé à mes enfants, ma femme Servane et mon équipe technique . J’ai continué pour ça. » 


"J’ai dormi 4 heures !"

Les skippers et les bateaux ont enduré près de 20 000 milles depuis le départ le 8 novembre dernier. Bonshommes et leur monture fatiguent. Louis a d’ailleurs trop dormi hier : « J’étais cramé. J’avais mis le réveil pour deux heures de repos, et je n’ai rien entendu, j’ai dormi 4 heures. Résultat : j’ai mordu la ZEA (ndlr : Zone d’Exclusion Antarctique imposée par la direction de course pour la sécurité des marins). Bon, ça aurait pu être pire, mais on voit nos limites. » confie le skipper de Bureau Vallée 2 qui a perdu 25 minutes le temps de faire demi-tour par le point où il était passé. 

Voilà donc Louis Burton 6ème au cap Horn, 24 milles derrière Benjamin Dutreux ! Tout est encore possible sur cette remontée de l’Atlantique Sud qui s’annonce très compliquée. Louis Burton le sait et va prendre les jours les uns après les autres : « Je sais qu’il y aura des coups à jouer. Je suis plus que jamais d’attaque pour me battre jusqu’à l’arrivée aux Sables d’Olonne» . 

Source : OConnection