Gros vrac pour V and B Mayenne sur le Vendée Globe, Maxime Sorel victime d'une belle frayeur - vidéo

Grosse frayeur à bord de V and B - Mayenne. Maxime Sorel, bizuth du Vendée Globe et 8e ce matin, a connu des péripéties ces dernières heures à bord de son IMOCA. Il raconte.





« J’ai cru que c’était la fin » 

« Quand le mât était dans l’eau, il pouvait casser à tout moment et tu ne peux pas redresser le bateau en 10 secondes. J’avais l’ensemble de mon matossage à l’envers suite à ce vrac et au décrochage de mon pilote automatique.

Il y avait une mer en furie et plus de 45 nœuds. J’ai rapidement été rouler mon J3 à l’avant et pendant cette manipulation la filière se tendait comme une corde de guitare à cause de la pression. Un chandelier a cédé et mes voiles, roulées dans leurs sacs et tenues par des sangles sur la filière, sont tombées à l’eau. Heureusement, elles étaient accrochées à la ligne de vie. Grâce à un système de palan sur la bastaque, j’ai réussi à les remettre à bord non sans risque pour moi.

J’ai ensuite viré dans des conditions épiques sous grand-voile seule et en faisant une marche arrière dans une petite molle. J’étais usé. J’avais froid car je n’avais pas eu le temps de m’habiller correctement. Mon pilote a ensuite à nouveau décroché mais j’ai eu plus de chance. Quelques heures après, j’ai franchi mon premier Cap-Horn. Un peu comme le Cap Leeuwin que j’ai franchi en tête de mât, ce Cap-Horn a été difficile pour moi et mon bateau.

J’ai peu apprécié le moment mais je suis tout de même heureux de sortir du sud et de m’en être sorti. Mon J3 est déchiré mais je vais pouvoir m’atteler à des réparations. Je viens de renvoyer de la toile car je suis dans une grosse molle. J’ai repris mes esprits. Je vais devoir faire fortement attention à mon pilote automatique. Je pense longer, pour l'instant, la zone d’exclusion des glaces, et je vais faire des choix stratégiques pour franchir l’anticyclone qui me barre la route lors du fichier météo de 12h00.
»


Cap-hornier 

Après 57 jours de mer, Maxime Sorel a franchi la longitude du Cap-Horn à 1h16 ce matin, soit 2 jours et 10 heures après le leader du Vendée Globe Yannick Bestaven, en huitième position. Dans des conditions météorologiques dantesques, une mer énorme et plus de 40 nœuds de vent, un contexte inédit avec 7 bateaux au Horn en moins de 10 heures, le skipper du voilier V and B – Mayenne en a maintenant terminé avec plusieurs semaines de navigation dans le grand Sud, l’océan Indien et le Pacifique. Il va retrouver très rapidement une situation apaisée non loin des terres de l’Amérique du Sud.

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par la rédaction
Source : TB Press