MACSF lundi à Salvador de Bahia, Isabelle Joschke : "Je suis tout le temps sur mes gardes"

 

La skipper de l’IMOCA MACSF, contrainte à l’abandon le 9 janvier alors qu’elle occupait la 11e place au classement du Vendée Globe, a mis le cap vers le Brésil et le port de la capitale de l’Etat de Bahia qu’elle devrait atteindre à partir de lundi. La navigatrice franco-allemande a retrouvé le moral ces derniers jours en même temps que des conditions de mer plus maniables et un climat plus doux. Son équipe technique est attendue sur place en fin de semaine pour évaluer les dégâts sur son foiler et déterminer par quel moyen il sera rapatrié vers la France.


 

Crédit : I Joschke

Ce mercredi matin, Isabelle Joschke se situait à 700 milles de Salvador de Bahia. La skipper de MACSF progresse dans les alizés d’est au portant. Même si son moral est naturellement descendu très bas dans les heures qui ont suivi son abandon, Isabelle Joschke n’a jamais baissé les bras. Aujourd’hui, la navigatrice se projette déjà vers la suite et notamment la Transat Jacques Vabre dont le départ sera donné le 24 octobre prochain.
 
En attendant, elle retrouvera lors de son escale au Brésil son équipe technique dont l’arrivée est programmée pour samedi. Le team MACSF va réaliser une expertise visuelle afin d’évaluer les dégâts et juger si le bateau est apte à reprendre la mer après des travaux de réparation.
 
Isabelle Joschke raconte pourquoi sa navigation vers la terre est délicate : 
« Je dois absolument faire en sorte que le bateau reste le plus possible à plat pour que la quille ne le fasse pas gîter plus. S’il gîte, la quille va penduler sous le vent et le faire pencher encore plus. On entrera alors dans un cercle vicieux qui peut aller jusqu’à coucher le bateau comme cela m’est arrivé il y a une semaine. Cela peut être très dangereux.
 
Je maintiens MACSF à plat grâce aux ballasts, aux foils et à la forme du bateau qui est assez large. Je navigue assez lentement pour que le foil et le ballast suffisent à maintenir le bateau à plat afin d’éviter les vibrations et les chocs, car un choc se répercutera d’autant plus si la quille bouge et cela va beaucoup solliciter le bateau et sa structure. Pour préserver la structure du bateau, il faut à tout prix empêcher la quille de trop bouger et donc éviter les chocs, le roulis ou encore les balancements.
 
Je suis tout le temps sur mes gardes : je me fixe une vitesse de croisière entre 6 et 8 nœuds et si le bateau gîte, je réduis immédiatement la voilure.
»
 
Source : J Cornille