Jérémie Beyou explique la situation météo qui l'attend sur la fin de course, "Ça commence à être long" - ITW

 

Entre dorsale et dépression, le jeu de la stratégie météo continue sur la route qui mène Jérémie Beyou à l'arrivée du Vendée Globe. Le skipper de Charal explique la situation météo qui l'attend sur la fin de course. 


Crédit : J Beyou


"Ça avance un peu plus donc ça fait du bien. La journée d’hier était un petit peu pénible car prise de tête. On contourne une dorsale, donc à un moment donné on savait que ça allait être tendu. Je me méfie toujours avec ces phénomènes là, mais je me suis bien appliqué depuis quelques jours pour essayer d’accélérer fort à la sortie du pot-au-noir. J’ai essayé d’aller le plus vite possible car derrière ça se referme. Je me suis recalé sur Romain et normalement je suis dans le bon timing pour passer cette zone dans les prochaines heures.
 
Il y a un gros chapelet de dépressions, les routages ne sont pas évidents à caler car ils changent vite. On a une dépression qui va nous cueillir là et va nous concerner jusqu’à la fin du cap Finisterre. Il faut rester dans le sud des Açores pour la garder la plus longtemps possible. Ça va changer d’ambiance car il va y avoir du vent fort. Ça va être une dernière ligne droite assez engagée.
 
Les mers les plus grosse du monde sont souvent autour des Açores, tout dépend de la période, mais 8 à 9 mètres ce n’est pas conseillé d’y aller. Je vais éviter de m’y aventurer à quelques jours de l’arrivée.
 
Ça commence à être long. Voir les autres arriver donne vraiment envie. On sent la proximité de la terre aussi. Il faut naviguer proprement jusqu’à la fin et s’appliquer. Avec la fatigue, tout prend un peu plus de temps, les décisions, les manœuvres, tu as moins de tonus. Il faut faire plus attention pour ne pas abîmer le bateau. Ça donne envie de retourner au bercail.
 
J’ai essayé de fermer les écoutilles aux arrivées des premiers car c’est très dur. Mais je les félicite tous. Boucler un Vendée Globe c’est difficile donc y arriver pour la première fois c’est dingue. Je suis touché que dans l’euphorie de l’arrivée certains ont pensé à moi qui est encore en course. C’est vraiment sympa à eux.
"

 Source : VG