La course à la victoire du Vendée Globe est plus ouverte que jamais : ils sont au moins sept à pouvoir encore y prétendre alors qu’ils devraient atteindre les Açores dans la nuit. Derrière, Armel Tripon confie ses états d’âme, Maxime Sorel a enfilé son costume de pêcheur.
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Ce matin, c’était Louis Burton expliquait : « C’est rare d’avoir autant de bateaux aussi serrés à quatre jours de l’arrivée. C’est assez dingue et c’est très difficile de faire des pronostics ». Le skipper de Bureau Vallée 2 annonce la suite : « Dans 24 heures, on passe un front et 20 heures plus tard, on empanne vers les Sables d’Olonne ». « Une dépression secondaire les attend vers l’ouest et devrait les emmener jusqu’à l’arrivée », décrypte Sébastien Josse, consultant météo du Vendée Globe.
Dans ce rush final, Louis Burton, Charlie Dalin et Boris Hermann avaient pris un « léger avantage » hier. Aujourd’hui, ils sont sept – avec Thomas Ruyant, Yannick Bestaven, Damien Seguin et Giancarlo Pedote – à pouvoir encore viser le podium… À ne plus rien n’y comprendre ! La certitude, c’est qu’ils contournent l’anticyclone des Açores et qu’ils devraient atteindre l’archipel portugais dans la nuit. Ensuite, rien ne sera facile : il faudra probablement zigzaguer jusqu’aux Sables d’Olonne. « C’est clair qu’on va tournicoter », confirme Thomas Ruyant (LinkedOut). Yannick Bestaven, qui estime « être encore en lice pour le podium », confiait ce matin : « Il y aura pas mal de variations de vent, pas mal d’empannages… Il va y avoir du sport ! » Le skipper de Maître Coq IV, qui a des difficultés à manœuvrer sans balcon, assure qu’il a retrouvé un moral d’acier, comme ses rivaux du moment.
Maxime Sorel, le roi de la pêche
« J’ai remonté les filets et je ne savais pas mais la pêche a été plutôt bonne » Petite surprise à bord de V and B – Mayenne, 10e de la flotte : des sargasses se sont accrochés et des poissons-volants se sont invités sur le pont. « Je ne comprends pas pourquoi ils sont tous attirés par mon bateau ! » Et Maxime Sorel, après avoir dénombré chaque poisson présent sur le bateau, d’annoncer « avoir besoin de faire le ménage ». « Ça sent le bateau de pêche » s’amuse-t-il.
Armel Tripon : « Je ne prends aucun plaisir »
Les conditions ont un impact impressionnant sur le moral. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter Armel Tripon. Depuis plusieurs jours, L’Occitane en Provence poursuit sa progression au large de la Mauritanie. Mais au près, rien n’est facile, son foiler se fracasse contre les vagues et le garder en bon état est un combat permanent. « Ces conditions, c’est tout ce que je déteste. Je ne prends aucun plaisir ». Cette phase désagréable devrait s’achever en fin de journée. Pour passer le temps, l’évasion passe par l’écoute et le spectre est large : « du classique, du reggae, du rock et je viens de finir le livre audio des Misérables de Victor Hugo ». Difficile de dresser un parallèle avec sa situation actuelle, « le Paris du XIXe siècle n’a pas grand-chose à voir avec les conditions du moment », s’amuse-t-il. De quoi conserver au moins le sourire et continuer d’avancer, malgré tout.
Souirce : OConnection