Les mots de Louis Burton, second du Vendée Globe : "Rien n’est joué jusqu’à l’arrivée !" - ITW

 

Le skipper de Bureau Vallée 2 a fait le grand tour de l’anticyclone, et reste un sacré prétendant à la victoire finale. Même si Louis Burton indiquait que le front commençait à poindre avec une instabilité de l’air, le solitaire semblait en pleine forme pour le rush final après 75 jours de mer ! 


Crédit : L Burton


"Ca s’est mieux passé pour Apivia" 

« Il y a du vent, mais c’est assez instable. Je commence à sentir le front qui va nous passer dessus : ça occupe un peu… Il y a une quinzaine de nœuds avec des grains et des molles, des rafales, des rotations de la brise depuis le début de la nuit. Comme je suis le plus au Nord, j’en perçois les effets (du front) en premier. Sur ce dernier tronçon, ça s’est mieux passé pour Apivia parce qu’il n’est pas encore dans l’influence du front. Normalement, ça va être de plus en plus instable en forcissant jusqu’à dimanche matin !

Les Açores, ça va dépendre de la rapidité avec laquelle le front va se déplacer, de notre vitesse et de notre capacité à rester devant. Dans une vision optimale, on empanne derrière le front, après l’archipel. Mais si on est un peu plus lent, on risque de traverser les îles par le milieu… Théoriquement, la première solution devrait se dérouler.

"Tout le monde a la pression de l’arrivée…"

C’est rare d’avoir autant de bateaux aussi serrés à quatre jours de l’arrivée. C’est assez dingue parce qu’il peut encore se passer plein de choses ! Tout le monde a la pression de l’arrivée… Mais j’essaye de rester à l’écart de tout ça et de me concentrer sur la fin de course. Tant mieux si on mise maintenant sur moi : ça ne s’est pas trop mal passé mais ce n’est pas évident en ce moment ! J’ai grappillé des milles mais je suis dans le front en premier, alors… C’est forcément plus dur pour moi que pour les autres bateaux plus au Sud. Et rien n’est joué jusqu’à l’arrivée ! C’est très difficile de faire un pronostic. Il faut être dessus et ce n’est pas le moment de faire des grasses matinées…

"Ça va aller très vite"

Le rythme s’est un peu accéléré : c’est vrai que j’ai profité des alizés et du contournement de l’anticyclone pour me « recharger », pour me reposer, pour être en forme pour ce final, mais je ne dois pas être le seul ! J’ai un bon capital mais ça va être de plus en plus compliqué de vivre sereinement : on va rentrer dans un tempo d’enchaînements de manœuvres qu’on n’a plus connu depuis le Pacifique.
Ça va aller très vite : dans 24 heures, on passe un front. 20 heures plus tard, on empanne direction les Sables d’Olonne… Et puis on va tricoter en approche du cap Finisterre jusqu’au fond du golfe de Gascogne ! Ça ne va pas être une phase très « confortable »… Mais bon : pour l’instant, il fait bon ici. Je m’attendais à avoir froid beaucoup plus tôt ! Dans la journée, on est encore en short. Je n’ai remis les bottes que hier soir. Si ça continue comme cela jusqu’au bout, ce sera bien.
»

Source : VG