Yannick Bestaven accumule les soucis depuis le Cap Horn : "Ça fait partie du Vendée Globe"




Yannick Bestaven, le skipper de Maître CoQ IV, longtemps en tête du Vendée Globe, évoque pour la première fois des soucis techniques qui ont considérablement ralenti sa progression. Ce soir, il est 5e à 140 milles du leader.


Crédit : JM Liot 

Certaines voiles dont je ne peux plus me servir

 "Le passage du pot au noir a été difficile. Et il y a beaucoup de choses difficiles pour moi en ce moment. Je n’ai plus un bateau intact depuis le cap Horn. Je me tais sur l’état du bateau mais j’ai pas mal de soucis techniques. Je préfère le dire aujourd’hui. Je pensais que je pouvais le masquer mais ce n’est plus le cas. 

 "Je n’ai plus de balcon, plus d’enrouleur. Lors du passage du cap Horn, j’ai pris une grosse dépression. J’ai fait un énorme planté qui a balayé toute la plage avant du bateau. Je n’ai plus de balcon, plus d’enrouleur et il y a certaines voiles dont je ne peux plus me servir. 

J’ai essayé de réparer au mieux, de tenir mais j’ai eu besoin de faire beaucoup de changements de voiles, et il y des voiles de petit temps que je ne pouvais pas utiliser. Ça s'est ajouté à la difficulté de traverser le pot au noir mais j’ai l’impression d’en sortir là. 


"j’aurais beaucoup aimé jouer les premiers rôles jusqu’à la fin"

 Ça fait partie du Vendée Globe d’essayer d’arriver avec un bateau dans le meilleur état possible. Le fait qu’il y ait du vent fort pour l’arrivée, ça devrait m’avantager. Maintenant, on est à 10 jours de l’arrivée et on fait avec les moyens du bord. 

Je suis déçu parce que j’aurais beaucoup aimé jouer les premiers rôles jusqu’à la fin. Je me rends compte qu’il va falloir s’accrocher pour tous ceux qui ont bossé avec moi sur ce projet, pour tous les salariés de Maître Coq qui lâchent rien et qui sont à fond. On va essayer de finir de la plus belle des manières avec ce qui nous reste comme matériel en état.

 Source VG