Ari Huusela, à moins de 600 milles de l'arrivée Du Vendée Globe, "La remontée de l’Atlantique a été une lutte"

 

Joint ce matin, Ari Huusela, à moins de 600 milles de l'arrivée Du Vendée Globe, a retrouvé un peu de vent, du soleil et le moral. "Dimanche, je me sentais vraiment mal. J’en avais vraiment ras le bol. Mais c’est passé. Et ce sont des choses qui arrivent en 114 jours de mer !" 

 

Crédit : A Huusela

"J’ai 6 nœuds de vent… mais je suis heureux ! Il y a du soleil, je suis en route directe vers l’arrivée et le vent va monter un peu. C’est bon de se rapprocher et de savoir qu’on n’aura pas de conditions casse-bateau, même si ça va grimper autour des 20/25 nœuds et que je finirai au près. Les derniers instants en mer sont importants pour le souvenir qu’on garde de la course.
 
Le fait qu’il y ait du soleil fait toute la différence. Le ciel est bleu et le bateau avance dans la bonne direction, même lentement, alors ça me rend heureux. Rien à voir avec dimanche où je me sentais vraiment mal. J’en avais vraiment ras le bol. Mais c’est passé. Et ce sont des choses qui arrivent en 114 jours de mer ! Cependant, je pense que 90 % de mes journées en mer ont été de bonnes journées. C’est le cas aujourd’hui où je peux enfin me reposer et dormir un peu. Je suis sous solent, presque au près, mais l’angle va s’ouvrir un peu et je pourrais mettre mon code zéro. Je suis à 70% de mes polaires.
 
Je tiens un journal de bord dans lequel j’écris tous les jours. Quand je reviens dessus, je me rend compte que ma motivation était très élevée jusqu’au cap Horn. C’était mon rêve dans cette course le cap Horn ! Mais la remontée de l’Atlantique a été une lutte. Presque toutes mes mauvaises journées, ça a été en Atlantique. Mais j’ai l’impression que ça a été un peu la même chose pour les autres concurrents. Alors si les conditions que j’ai maintenant pouvaient durer, ça me laisserait un bon souvenir de cette fin de course.
 
J’ai écrit chaque jour dans mon carnet de bord. Cinq ou six lignes ces derniers temps. Mais avant, j’ai beaucoup écrit. J’envoyais aussi deux à trois messages par semaine à Niina (sa compagne et project manager). Ce projet est devenu tellement énorme en Finlande, je suis impressionné ! J’imagine que ma vie sera différente à mon retour. Il y a tellement de gens qui me suivent, qui savent qui je suis !
"
 
Source : VG