Thomas Ruyant et Charlie Enright se passent la main sur The Ocean Race Europe, au gré des conditions de vent et de mer

 

Les vents plus frais au large de la pointe nord-ouest espagnole signifient des conditions plus rapides pour les 12 équipages professionnels engagés dans cette première étape de The Ocean Race Europe, entre Lorient et Cascais.

 
Crédit : P Bouras


Après une première journée suivie d’une première nuit remplie d’empannages dans le Golfe de Gascogne avec des conditions modérées, les équipages profitent d’un tout droit depuis le passage de la longitude du cap Finisterre hier soir. Ils filent aujourd’hui en direction du waypoint virtuel, en plein océan Atlantique.
 
Le bateau français LinkedOut mené par Thomas Ruyant était le premier à placer son empannage vers l’ouest hier après-midi, suivi quasi immédiatement par le bateau américain 11th Hour Racing, skippé par Charlie Enright.
 
Tandis que le vent s’est renforcé, la paire s’est vite échappée plein ouest avant de se caler sur un angle idéal la nuit dernière, qui les a vus afficher des moyennes à 27 nœuds. Ce sont des performances impressionnantes qui témoignent du potentiel de ces IMOCA à foils menés par un équipage. Extrapolées sur 24 heures, ces données se transformeraient en nouveaux records.
 
« La nuit dernière a été rapide, très rapide, » confiait Sébastien Josse à bord de CORUM L’Épargne, qui pointe à la quatrième place ce lundi après-midi. « Nous allions à plus de 30 nœuds. À présent le vent est tombé… et nous devons gérer la transition qui arrive, puisque les vents vont encore tomber davantage, et prendre de la gauche. Nous pouvons nous préparer à hisser une plus grande voile d’avant, dans des vents très faibles. Mais la transition s’annonce ensuite très rapide… et nous devrions aller encore très vite la nuit prochaine. »
 
Sébastien fait référence à une transition météo qui oblige la flotte à traverser une zone avec des vents très faibles. On devrait alors voir la queue de peloton recoller aux leaders. Ensuite, les conditions devraient de muscler de nouveau, alors que l’ensemble de la flotte va empanner et mettre le cap vers la ligne d’arrivée à Cascais, au Portugal.
 
En catégorie VO65, l’équipe portugaise de la Mirpuri Foundation Racing Team conserve le contrôle sur ses six adversaires, avec 5,5 milles d’avance sur le bateau néerlandais d’AkzoNobel Ocean Racing, skippé par l’australien Chris Nicholson.
 
Les vitesses entre ces bateaux monotypes restent globalement très proches, tandis que toutes les équipes poussent leurs machines à plus de 21 nœuds, avec seulement 12 milles séparant les cinq premiers.
 
« C’est fascinant de voir à quel point les équipes sont proches, même après deux jours de course, tu te lèves après ton break, tu vas sur le pont et tu vois les autres équipes côte à côté, » confiait Deimantė Jarmalavičiūtė, sur AmberSail 2. « Être là sur l’océan, c’est juste magique. »
 
Avec des conditions rapides de reaching prévues pour accompagner les équipes sur leur dernier bord entre le waypoint et Cascais, l’arrivée reste pour l’instant prévue pour la mi-journée ce mercredi 2 juin.
 
Source : The Ocean Race