La deuxième étape de The Ocean Race Europe rallie Cascais à Alicante pour un parcours de 800 milles, départ 14h (HF)

 

Nouveau parcours, nouvelle équipe, mêmes objectifs ! La deuxième étape de The Ocean Race Europe (le tour de l’Europe) rallie Cascais, au Portugal, à Alicante, en Espagne. Un parcours de 800 milles, plus court que le premier, mais pas moins délicat à négocier. L’occasion pour Louis Burton et son équipe de tester l’IMOCA Bureau Vallée à certaines allures et d’intégrer de nouvelles personnes dans l’équipe.

 

Crédit : Sailing Energy

La deuxième étape de The Ocean Race Europe part de Cascais, au Portugal, aujourd’hui, pour rejoindre Alicante. Les 12 bateaux sont attendus en Espagne mercredi. Louis Burton et ses concurrents devraient mettre trois jours à réaliser le parcours, long de 800 milles. Si cette étape est plus courte que la première (1.300 milles entre Lorient et Cascais), elle ne sera pas moins délicate à négocier. Le départ du Portugal va se faire dans un vent de Nord bien établi, avec une brise d’une vingtaine de nœuds. « C’est ce qu’on pourrait appeler les alizés portugais. Nous allons naviguer au portant jusqu’à une dizaine de milles dans l’axe du détroit de Gibraltar, puis les conditions devraient se renforcer ensuite. Nous devrions passer Gibraltar au près, avec des conditions musclées ! » De quoi complexifier encore un peu le passage de ce détroit, qui n’est jamais simple. La faute notamment à son étroitesse, accentuée par la présence d’un DST (dispositif de séparation du trafic) afin de fluidifier le trafic maritime, toujours très dense entre l’Espagne et le nord du Maroc. L’arrivée en Méditerranée se fera toujours au près (jusqu’à Alicante), mais les conditions seront plus clémentes. Pas plus mal pour une équipe habituée à naviguer en Manche et dans l’Atlantique : « On ne connait pas très bien la Méditerranée. On y a fait une course en IMOCA il y a quelques années, donc ça ne nous est pas étranger. Nous savons par exemple que les systèmes météo peuvent évoluer très rapidement et entraîner des choses complexes à naviguer. »
 
Mais Louis Burton et son équipe ne se formalisent pas. S’ils ont pu essayer toutes les voiles du bateau lors de la première étape, ces conditions annoncées sur ce deuxième parcours vont leur permettre de découvrir davantage le nouveau Bureau Vallée. « Nos objectifs évoluent en fonction des conditions que nous rencontrons en navigation. A priori, sur ce tracé, nous allons pouvoir tester le bateau au près, dans la brise. » Car même si ce n’est pas l’allure de prédilection sur les courses auxquelles le bateau participera à l’avenir (Transat Jacques Vabre, Route du Rhum, Vendée Globe), il est toujours intéressant de connaître son comportement : « On a de vraies interrogations quant à la forme de sa coque à ces allures. Nous allons découvrir le nouveau Bureau Vallée sous un autre angle » et c’est toujours intéressant d’avoir le mode d’emploi le plus complet possible d’une telle machine.
 
Concernant l’équipage, Louis avait annoncé qu’il souhaitait faire évoluer ses marins. Pour cette étape, le noyau de l’équipe, composé de Louis et de Davy Beaudart, sera accompagné de Pip Hare, Jean-René Guilloux et Baptiste Hulin. La Britannique a impressionné tout le monde sur le Vendée Globe. Elle a également fait l’acquisition de l’ancien Bureau Vallée de Louis, avec lequel il bouclait le tour du monde à la 3e place … Un joli clin d’œil de lui proposer une place à bord du nouvel IMOCA. Jean-René, quant à lui, est un fin régatier, ayant une grosse expérience en Mini 6.50. Enfin, Baptiste Hulin a, lui, remporté la sélection espoir « Espoir pour un Rhum » au printemps. Il vient compléter l’équipe sur ce parcours : « Le fait de tourner permet d’avoir de nouvelles compétences à bord à chaque étape. En plus de l’aventure humaine, c’est une configuration qui donne la possibilité de s’enrichir de l’expérience de chacun. »
  
 

 Source : F Quiviger