Une troisième étape très ouverte, Morgan Lagravière : "on est gonflé à bloc pour la suite de cet The Ocean race Europe"

Départ demain 13 heures d’Alicante pour les 7 VOR 65 et les 5 IMOCA Globe Series engagés dans The Ocean Race Europe. 630 milles de traversée d’une Méditerranée version estivale en direction du grand port Italien de Gênes attendent les équipages, pour une étape toute en incertitude météo, instabilité du vent et rebondissements sportifs. 


Crédit : P Bouras


Une étape taillée sur mesure pour les amateurs de suspens et qui pourrait totalement bousculer le classement général provisoire, avant le dernier parcours inshore lui aussi potentiellement décisif pour l’attribution de la victoire finale. Morgan Lagravière, équipier désigné de Thomas Ruyant pour la Transat Jacques Vabre à l’automne, et embarqué dans cette aventure méditerranéenne avec Clarisse Crémer, Quentin Ponroy, et Laurent Bourguès ( qui retrouve sa place occupée lors de la deuxième étape par François Pernelle), se refuse à tout calcul d’épicier. Des Baléares à la Corse, il aura fort à faire pour optimiser les performances d’un LinkedOut a priori peu armé pour les petits airs. 

Morgan Lagravière : "l’exercice est passionnant"

« On s’est bien ressourcé à Alicante après une deuxième étape très exigeante physiquement. L’ambiance est vraiment très sympa au sein de l’équipage et on est gonflé à bloc pour la suite de cet The Ocean race Europe, avec cette troisième étape qui s’annonce typique de ce que la Méditerranée peut offrir à ce moment de l’année. On n'occulte pas non plus le parcours inshore de Gênes qui pourrait très bien se révéler décisif pour la victoire finale.

D’ici là, il va falloir se montrer inspiré tant les routages présentent d’incertitudes et de relative fiabilité. La stratégie sera difficile à établir. Nous partons sur un parcours qui nous mène vers la petite île de La Giraglia, au Nord Est du cap Corse. J’espère qu’entre les phases de pétole, nous connaitrons quelques moments ventés pour faire parler la vitesse de LinkedOut. Notre plan Verdier n’a pas une carène taillée pour le petit temps, à l’inverse par exemple de notre adversaire allemand qui s’avère parfaitement taillé pour la Med. Nos foils ne nous aident pas dans les petits airs. Mais l’exercice est passionnant et depuis notre passage à Gibraltar et l’entrée dans la grande bleue, nous apprenons énormément sur le bateau lorsque le vent est anémié. On commence à trouver ici et là des petits trucs qui nous font avancer avec le moindre souffle d'air. C’est très important dans la perspective d’une Transat Jacques Vabre où l’on n’est pas à l’abri de phases de transition.

Naviguer en Méditerranée est un plaisir, pour la croisière en famille. Cela peut être un peu frustrant quand votre bateau taillé pour voler au dessus des flots reste scotché dans la pétole. Il faudra donc un peu de réussite pour performer. Les écarts au classement sont ténus et cette étape peut bousculer la donne. A nous de rester dans cette belle dynamique qui est la nôtre depuis le départ de Lorient.
»

Source : Th Ruyant