Les équipages repartent demain pour l'étape finale de The Ocean Race Europe, cap sur Gênes

 

La pression monte dans les équipes à l’approche du départ de la troisième et ultime étape de The Ocean Race Europe. La dernière étape s'élance demain d'Alicante. Les marins reviennent sur la course.

 

Crédit : Sailing Energy

UNE QUESTION D’ADAPTATION 

Les marins de la Classe IMOCA sont depuis toujours habitués à participer à des courses océaniques, plus ou moins longues, en solitaire ou en double. Les bords sont donc forcément plus longs et les manœuvres limitées, loin des nombreux virements que les marins doivent effectuer sur des courses proches des côtes comme The Ocean Race Europe. 

Pour Sébastien Josse, plus habitué aux courses classiques en IMOCA, l’équipage demande une façon de penser et d’agir bien différentes. “Nous devons nous adapter à un programme où dans le cahier des charges les manœuvres deviennent presque une priorité.” déclare-t-il. “Cela demande de l’entraînement. Les cultures en VO65 et en IMOCA sont différentes. De base, nos objectifs sont tout d’abord d’aller vite en ligne droite et là nous devons faire des zigzags donc la perte à la manœuvre devient plus importante.
 
Les différentes expériences des uns et des autres font que la cohabitation était un sujet de questionnement pour les équipes. Benjamin Dutreux, finisher du dernier Vendée Globe, appréhendait le passage du solitaire à l’équipage. “Le plus difficile quand on est à 4 ou 5, c’est que tout le monde trouve sa place.” Disait-il, “ C’est vraiment moins pire que ce à quoi je m’attendais car ce ne sont pas des bateaux faits pour accueillir confortablement autant de monde, il y n'a qu’une banette à l’intérieur et très peu d’endroit où se poser à l’extérieur. C’est quelque chose de nouveau, on essaye vraiment de s’adapter et de trouver des solutions au fur et à mesure.

 

DES TEAMS COMPLÉMENTAIRES 

Et puis même quand cela ne va pas, les marins ont leurs solutions. A bord d’Offshore Team Germany, l'équipage dont la mixité fait leur force, a trouvé une manière plutôt efficace de faire retomber la pression. “C’est assez marrant à bord car lorsque la pression monte, on retombe tous dans nos langages respectifs,” nous explique Benjamin Dutreux, “A un moment donné tout le monde reprend sa langue natale donc il y a de l'Allemand, l’Anglais d’Annie trop rapide pour que je le comprenne et du Français, donc personne ne se comprend plus ! Ça nous oblige à poser les choses et à répéter doucement pour faire retomber le stress. C’est assez chouette !"


Source : Imoca