Isabelle Joschke et Fabien Delahaye ensemble sur la Jacques Vabre se préparent activement, "caler notre fonctionnement en double"

Objectif Transat Jacques Vabre : Isabelle Joschke et Fabien Delahaye poursuivent les entraînements. Le duo a profité de ces deux derniers mois à Lorient pour trouver leur rythme de navigation. Des sorties régulières en mer qui permettent au duo de préparer leurs futures compétitions. Les deux skippers seront le 8 août prochain au départ de la Rolex Fastnet Race. L’occasion d’affiner leur stratégie de navigation en équipe pour être fin prêt pour la Transat Jacques Vabre en novembre.


Crédit : Miku

 

Un duo qui trouve ses marques 

Depuis début juin, les entraînements vont bon train pour Isabelle et Fabien. Au programme, une sortie de 24 heures minimum par semaine avec une nuit en mer. Un rythme que le duo compte maintenir jusqu’au départ de la Rolex Fastnet Race le 8 août.
 
Concentrés sur leur préparation, les deux skippers trouvent peu à peu leurs marques, notamment pour ajuster leur fonctionnement en double pendant les manœuvres. Un exercice délicat pour Fabien qui doit trouver ses repères sur l’IMOCA MACSF et pour Isabelle qui doit reprendre l’habitude de la navigation eu duo, après des mois en solitaire. Elle explique : “Ces cessions d’entraînement doivent d’abord permettre à Fabien de trouver ses repères à bord et de prendre le bateau en main. Au fil des navigations, il va acquérir de nouveaux réflexes et automatismes. Le second objectif vise à caler notre fonctionnement en double pendant les manœuvres, car cela ne s’appréhende pas de la même manière, selon que l’on navigue en double ou en solitaire. A deux, c’est une toute autre chorégraphie”.

Il faut bien avouer que la navigation à deux est vraiment confortable : les manœuvres sont moins fatigantes et les périodes de repos plus longues. On peut vraiment s’appuyer l’un sur l’autre. Je suis rentrée beaucoup moins fatiguée à l’issue de nos sessions d’entraînement. L’autre avantage du double est de pouvoir confronter les regards. J’ai énormément navigué sur mon bateau et je fais certaines actions automatiquement. Fabien va me permettre de remettre des choses en question, car il n’a pas d’a priori.

 

“A deux, on est parfois moins prudent qu’en solitaire" 

Deux mois après le début des entraînements, le travail en équipe semble déjà porter ses fruits. Isabelle témoigne : “Dans l’ensemble, on commence à se caler sur les manœuvres, et Fabien connaît de mieux en mieux le bateau. Les sorties en mer nous permettent d’identifier nos forces et atouts respectifs, dans l’optique de les exploiter au mieux quand nous serons en course.”
 
Si les sorties en mer profitent à Isabelle et Fabien pour trouver leur rythme de navigation en duo, elles permettent aussi de déceler des ajustements nécessaires, comme l’explique la navigatrice : « Lors de notre dernière sortie, plutôt ventée, alors que nous étions en train de déplacer les voiles sur le pont en prévision d’un empannage, le bateau est parti au lof et s’est couché. Nous nous sommes retrouvés tous les deux sous le vent, accrochés à la main courante. A deux, on fait tout plus vite et on est parfois moins prudent qu’en solitaire. Je retiens ça comme une leçon. »
 
Les deux skippers, qui se sont rencontrés au sein de la classe Figaro il y a quelques années, forment déjà une équipe soudée. Pour Isabelle, c’est la complémentarité de leurs expériences et de leurs tempéraments qui font la force de leur duo : « Fabien navigue sur plusieurs supports différents. Son expérience est très complète, cela lui permet de s’adapter rapidement à l’IMOCA MACSF et de comprendre comment bien le faire marcher. Ce que j’apprécie par ailleurs, c’est qu’il positive toujours, et ça c’est très agréable à bord. »

 

La Transat Jacques Vabre en ligne de mire 

Une reprise des entraînements tout en douceur, c’est le choix qu’ont fait Isabelle et Fabien pour reprendre le chemin de la compétition. Après une transatlantique pour l’un et un Vendée Globe pour l’autre, l’objectif est de se remettre en forme tout en se préservant. Isabelle explique : “L’idée n’est pas de partir au grand galop tout de suite, ce ne serait pas opportun. La Transat Jacques Vabre reste notre objectif numéro un. C’est à ce moment-là que nous pourrons libérer tout notre potentiel. Les courses d’avant-saison servent justement de préparation en vue de cette échéance qui nous attend en novembre”.
 
La Rolex Fastnet Race tombe donc à point nommé. La célèbre course à la voile, réputée pour les difficultés de son parcours, est l’occasion rêvée pour le duo de faire son galop d’essai : « Cette première course sera l’occasion de nous caler dans la navigation côtière et au contact, là où il faut beaucoup manœuvrer, où la pression est la plus forte. C’est la toute première phase de la Transat Jacques Vabre, les premiers jours, où il peut se passer beaucoup de choses déterminantes pour la suite de la course. C’est vraiment bien d’avoir le Fastnet pour s’y préparer. »
 
Le duo s’apprête à faire route sur l’IMOCA MACSF jusqu’en novembre 2021, avec un objectif bien précis en tête, la Transat Jacques Vabre 2021.
 
Source : MACSF