Pro sailing Tour, départ du Final Rush de Toulon à Brest, Sam Goodchild : « Cette finale, elle est pour nous ! »

 

Les six Ocean Fifty ont pris ce lundi matin à 10 h 30 le départ du Final Rush. Sur une mer plate, avec 15 à 20 nœuds de vent forcissant, les multicoques ont pris leur envol sur une coque, dans un décor de carte postale, devant la ville de Toulon et les contreforts du Mont Faron, cap sur Brest.

 

Crédit : J Vapillon

Les six Ocean Fifty, qui avaient sagement envisagé de partir avec un ris dans la grand-voile, ont finalement fait le choix radical, à quelques minutes du départ, de renvoyer toute la toile. C'est alors que le vent est passé de 12 à 20 noeuds, offrant un spectacle grandiose d'étraves fumantes et de dérives hors de l'eau.
 

D'une rade à l'autre 

Sur la ligne de départ, Erwan Le Roux (Ciela Village) a d'emblée donné le rythme, faisant écho à ses propos, tenus au petit matin sur le ponton : « Cette finale, elle est pour nous ! ». Sam Goodchild (Leyton), pied au plancher, a néanmoins repris la main à la bouée de dégagement. « On aura toutes les conditions, plus ou moins compliquées. Je pense que l'on va sortir toutes nos voiles dans la semaine ! Il faudra rester en forme tout le temps car les conditions peuvent changer très vite et il faudra prendre de bonnes décisions rapidement ».

 

Tactique, vitesse et gestion des nerfs 

Le niveau des équipages est extrêmement relevé et la prime reviendra à celui qui aura coché toutes les cases, comme le résume Sébastien Rogues (Primonial) : « Il y aura de la tactique, de la vitesse, du positionnement et de la gestion des nerfs au moins jusqu'à Gibraltar. Il va falloir tricoter en Méditerranée, prendre des décisions dès aujourd'hui, on devrait descendre pour attraper un flux de nord-est qui sera assez sympa. L'arrivée en Mer d'Alboran sera un passage compliqué, avec un choix à faire entre l'Afrique du Nord ou l'Espagne. »

 

L'heure des comptes 

Les routages, autorisés seulement jusqu'au départ, allaient bon train depuis 24 h et oscillaient entre 6 et 8 jours de Toulon à Brest. Tout dépendra de la porte de sortie à Gibraltar, telle que l'analyse Erwan Le Roux : « Si on est tous dans le même wagon au Cap Saint-Vincent, ça ira. Mais si l'un de nous parvient à s'échapper devant, il aura de meilleures conditions en Atlantique et cela pourrait faire de gros dégâts au classement. Donc il faut aller vite dès le départ ». Pas davantage de choix pour Quentin Vlamynck (Arkema 4), deuxième au classement général, qui a fait ses comptes : « On a une place à gagner et quatre à perdre ! Cela ne dépend pas que de nous. On va donner le meilleur. Il ne suffit pas de battre Leyton, il faudra mettre un autre bateau entre nous ».
 
Quant à Sébastien Rogues c'est Erwan Le Roux qu'il a dans le viseur pour une troisième place sur le podium. Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires En Peloton - ARSEP), très à l'aise dans la brise, n'est qu'à un petit point de Primonial. Armel Tripon et Benoit Marie (The Arch) partent avec trois points seulement, alors qu'ils n'ont pu rejoindre le Pro Sailing Tour qu'à partir de l'épisode 3 à Las Palmas de Gran Canaria.
 
Source : PLRP